Où en est l'équipe nationale à près de trois mois du rendez-vous africain ? Il y a, en ce moment, très peu de certitudes à ce sujet et ces deux matches contre la Centrafrique et le Kenya ne sont pas de nature à nous donner plus de visibilité, même si Zaki affirme avoir trouvé son onze type à 80%. Après avoir hérité de la situation désastreuse dans laquelle se démènent les équipes nationales depuis la gestion calamiteuse de l'ancien Bureau fédéral, avec un cauchemar nommé Gerets et un fiasco total avec Rachid Taoussi, Baddou Zaki s'est retrouvé sélectionneur avec comme mission, celle de former en six mois à peine, une équipe capable de remporter la CAN. La nomination de Zaki, a été, sans doute aucun, une décision politique à usage interne. La vox populi le réclamant sur toutes les ondes et tous les stades, celui-ci a été recruté comme étant le sauveur pouvant rendre au football marocain son honneur sur le continent. Contrairement à ce qu'en pense Lino Bacco sur Radio Mars, Zaki a sur son contrat l'obligation de jouer la finale. Le coach national est bien dans son rôle lorsqu'il parle de remporter le sacre, mais est-ce bien raisonnable !? Est-ce rationnel et logique, au vu du niveau de certaines équipes africaines très compétitives en ce moment comme l'Algérie, le Nigeria ou le Sénégal ? Notre football a énormément perdu en crédibilité ses dix dernières années, et beaucoup ne le prennent plus au sérieux... et le fait de confier à Zaki une mission presque impossible n'est pas de nature à rassurer ! Ce dernier n'est ni un charlatan, ni un «sorcier blanc», et il faudrait vraiment qu'il ait une potion magique pour réaliser un miracle en janvier prochain ! En effet, les Lions de l'Atlas manquent cruellement de fond de jeu, de vitesse et de rythme. Aussi, exiger de Zaki en six mois ce qu'on demande à un étranger en 4 ou 5 ans n'est pas du tout compréhensible. La Coupe d'Afrique n'a jamais été le point fort du Maroc, et la désillusion risque très profonde car on s'entête à vouloir faire une équipe comme si on jouait au LOTO. Le foot marocain a besoin d'une révolution culturelle pour couper le mal à sa racine, et repartir sur de bons fondamentaux, sur une base saine. Pour l'instant, seul devant ses certitudes, Zaki est dans le brouillard et nous avec !