Les indépendantistes écossais n'étaient pas les seuls qui espéraient une séparation avec le royaume uni, mais également un certain nombre de séparatistes européens pour qui ce vote allait ouvrir la voie. Selon le New York Times, des délégations basques, bretonnes, corses et catalanes se sont rendues en Ecosse afin de soutenir et observer le déroulement du referendum. Il faut dire qu'il existe aujourd'hui en Europe des dizaines de partis, qui aimeraient voir leur région devenir indépendante, mais le pouvoir d'influence dont disposent ces factions au sein de leurs pays reste variable. Parmi ceux-ci, la Catalogne est un exemple des plus probants. Le 11 septembre dernier, pas moins d'un million et demi de personnes ont défilé dans les rues de Barcelone pour soutenir l'Ecosse, ainsi que pour revendiquer le droit à un referendum. Scrutin consultatif jugé Illégal par Madrid mais qui pourrait avoir lieu en novembre prochain. À l'inverse, en Allemagne, le parti de Bavière «Bayernpartei» n'a récolté que 2% des voix lors des dernières élections fédérales. En Allemagne, et comme le souligne le quotidien DIE WELT, « Les mouvements indépendantistes sont des virus qui rongent l'avenir des peuples européens», et estime que ceux ci devraient avoir «d'autres soucis en tête». Pour le quotidien belge, «Le Soir», c'est l'absence d'une identité européenne qui favorise ces sentiments régionalistes. Les raisons peuvent tout simplement être économiques. Comme en Italie, où la Ligue du nord qui défend l'indépendance de la Padanie, estime trop donner à l'Italie, d'où l'un de leurs slogans «Roma Ladrona» ou «Rome la voleuse». C'est le cas également en Belgique où le parti NVA, qui souhaite l'indépendance de la Flandre, est devenu majoritaire depuis 2013, avec plus de 32% des voix. Il considère également que la région aide trop le pays. En somme, la véritable perdante dans cette poussée des mouvements indépendantistes, serait l'Europe. Selon une récente étude du journal hispanique «EL Correo», cette voie ouvrirait le champ à de plus grands déséquilibres sur le vieux continent. Le Maroc a aujourd'hui une carte à jouer sur cet échiquier. Le simple fait que ce referendum ait été tenu, confirme un changement global des équilibres mondiaux, que les anciens empires sont en lente décomposition, et que de nouveaux apparaissent. La leçon pour notre pays est des plus simples, le projet de régionalisation avancée étant un processus délicat dont le but est de laisser les autonomies locales s'exprimer tout en consacrant l'unité du pays. Bien sûr cela ne se fera pas en un jour, mais cet objectif est viable en misant sur notre atout majeur, la jeunesse de notre pays et une volonté de fer pour faire du Maroc, un pays leader pour toute la région.