José Manuel Albares : La relation entre l'Espagne et le Maroc traverse le meilleur moment de son histoire    Visas français : La France étend les services consulaires au Sahara    Déclaration de Laâyoune : Le Parlacen réaffirme son appui à l'initiative d'autonomie    Exportations : Les agrumes marocains font leur entrée sur le marché japonais    HCP : Hausse du PIB de 4,2% au 1er trimestre 2025    Maroc : Nouveau record d'exportations de fraises surgelées vers le Japon    Après le Hack de la CNSS, une offre cyber-assurance en cours de développement    SM le Roi félicite Ahmed Al-Charaa à l'occasion de l'anniversaire de la Fête de l'évacuation    Le Lesotho veut discuter des tarifs douaniers américains    CAN-2025: la réhabilitation des stades avance selon le calendrier fixé    Le ministre des Affaires étrangères espagnol salue la solidité des relations avec le Maroc et les qualifie de "meilleures de l'histoire"    CAN U17 : Billetterie de la Finale Maroc-Mali    Europa League : Belhayane, Igamane, Sannadi et Mazraoui concernés par les quarts ''retour'' de ce soir    Les prévisions du vendredi 18 avril    IA: Partenariat scientifique entre Al Akhawayn et l'American University of Sharjah    Les travaux de construction du complexe universitaire d'Al Hoceima touchent à leur fin    Rabat. SAR le Prince Moulay Rachid préside à Rabat l'ouverture du SIEL    Nostalgia Lovers Festival : Le grand retour de la pop culture à Casablanca    Clip : Snor, l'alchimiste de Casa    Mawazine 2025 : l'héritier du reggae mondial Julian Marley enflammera la scène Bouregreg    Candlelight illumine le Cap Spartel : une rencontre historique entre musique et patrimoine    Violence scolaire : La MSO appelle les autorités à mettre un terme à ce fléau    À Safi, l'Etat ratifie la délimitation réglementaire de trois zones industrielles à Khat Azakane    Qui est « Visit Rwanda », ce sponsor qui accompagne le PSG en demi-finale de la Ligue des champions ?    Le pire n'est jamais sûr : « On the brink »    Vidéo. Huawei met l'IA au service d'une Afrique intelligente au Gitex 2025    Revue de presse de ce jeudi 17 avril 2025    Agadir : Douar des arts sur le front de mer    Politique migratoire : l'UE place le Maroc sur une liste de pays «sûrs», limitant l'accès à l'asile    Sahraouis tués par l'Algérie : Le MSP demande la protection de l'ONU    Innovation : pluie de partenariats au profit des startups (VIDEO)    Sidi Yahya El Gharb : Arrestation des mineurs impliqués dans la maltraitance animale    Edito. À bas l'omerta !    AKDITAL annonce deux partenariats stratégiques en Arabie saoudite    Tourisme : l'ONMT muscle le réseau aérien pour l'été    Regragui et ses déclarations improvisées : Est-il devenu un fardeau pour l'équipe nationale marocaine ?    «Tout s'est effondré» : Les confidences de Mohamed Ihattaren sur la mort de son père    Evènement : Rabat accueille la Conférence africaine des agents de football    La Chine appelle Washington à cesser les pressions et réaffirme sa volonté de coopérer sans renoncer à ses intérêts    Livre au Maroc : Des défis structurels et des auteurs édités à l'étranger    Xi Jinping tient des entretiens avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim    Les prévisions du jeudi 17 avril    Scandale du soutien à l'importation de bétails : pour Rachid Hamouni, il y a eu clairement un détournement de 437 millions de dirhams    Au Maroc, des outardes canepetières sacrifiées aux morts il y a 15 000 ans, dans une des plus anciennes nécropoles d'Afrique    La CEDEAO célèbre ses 50 ans à Accra le 22 avril    Coopération. L'Ethiopie s'appuie sur le Vietnam    Bagétimbi Gomiz au GITEX : « La tech, c'est mon nouveau terrain »    El sector de los cítricos en Marruecos busca reinventarse en Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maintien en poste des enseignants ayant atteint l'âge légal de la retraite : Une décision unilatérale et une gestion défaillante et velléitaire
Publié dans L'opinion le 08 - 09 - 2014

Le décret loi bloquant le départ à la retraite des enseignants en 2014-2015 a choqué nos enseignants du scolaire et de l'universitaire et beaucoup d'entre eux ont même pensé porter cette affaire devant la justice car ils se sentirent comme objets de réquisition en temps de guerre ou de crise. « Nous sommes prêts à donner même nos vies ou ce qui en reste pour notre patrie, mais cette décision prise à la hâte et à la « tel est mon bon pouvoir » des temps anciens, a froissé notre dignité et nous nous sommes sentis comme du bétail qu'on cède pour la « Touiza », c'est révoltant... », Devait réagir un enseignant de premier cycle qui avait déjà obtenu un visa pour rejoindre ses deux enfants émigrés.
«C'est merveilleux la vieillesse...dommage que ça finisse si mal !», aurait écrit un jour François Mauriac, écrivain français. La vieillesse est donc un âge de sénescence, d'affaiblissement et de sénilité et par conséquent un âge de fragilité physique et morale que Pierre Corneille avait personnifiée ainsi : « Ô vieillesse ennemie ! »
Or, notre gouvernement, pourtant fait en majorité de vieilles personnes, semble ne pas accorder la déférence et la révérence qu'on doit à « ces cheveux blancs » qui ont sacrifié leur jeunesse, leur vigueur et toute leur vie pour leur patrie et qui se retrouvent aujourd'hui harcelés par des mesures de rafistolage ou de bricolage, mesures choquantes et rebutantes car prises unilatéralement ou improvisées à la dernière minute sans aucun égards pour les répercussions surtout morales qu'elles engendreraient sur les personnes ciblées.
Et comme par miracle, on se rend compte que les enseignants qui sortent en retraite dès l'entame de la saison scolaire laissent un vide en matière de personnel et par conséquent nos élèves allaient se retrouver sans « maitres » pour terminer leurs programmes scolaires. Et comme par miracle, la première inspiration de nos génies en matière de rafistolage et qui optent sans trop s'ingénier pour la facilité et le « prêt à porter », cible sans hésitation aucune nos enseignants qui avaient attendu non sans douleur cette retraite pour enfin souffler après des années de labeur et d'abnégation.
Ainsi, les préretraités de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur concernés et qui sont au nombre de 5542 dont 130 professeurs universitaires ne pourront pas partir en retraite au cours de l'année scolaire et universitaire 2014-2015. Ils seront obligés d'attendre la fin de l'année pour jouir de leur droit car ils seront soumis à la décision prise ou manigancée par le gouvernement aux dernières minutes pour éviter que des élèves et des étudiants restent sans encadrement pédagogique durant la nouvelle année scolaire et universitaire.
Pour valider cette décision, jugée par tous unilatérale et affligeante et ne relevant pas du pouvoir réglementaire, le gouvernement a eu recours précipitamment au décret loi 2.14.596 complétant la loi n° 012.71 fixant la limite d'âge des fonctionnaires et agents de l'Etat, des municipalités et des établissements publics affiliés au régime civil, ainsi que la loi n° 05.89 fixant la limite d'âge des personnels relevant du régime collectif d'allocation de retraite, approuvée le 1er septembre. Ce décret loi, constitutionnel (article 81 de la constitution de 2011), a été donc présenté pour approbation devant les 2 commissions permanentes compétentes dans les deux chambres du parlement. Seulement sa constitutionnalité a été lésée, puisque le quorum exigé pour son adoption ne s'est pas réuni. Il a été voté à la chambre des représentants par 14 députés seulement à la chambre des représentants, dont 9 pour, et par 7 conseillers à la deuxième chambre, dont 4 seulement ont voté pour.
Ainsi, sitôt sorti, cette décision fit l'objet d'un tollé général et à l'unanimité syndicale, la présentation de ce décret loi a été considérée comme la preuve que le gouvernement gère le pays sur fond de rafistolage, bricolage, replâtrage et donc sans prospection et sans planification ni à moyen, ni à long terme. Cela confirme que notre gouvernement réagit toujours aux problèmes comme s'ils tombaient du ciel... En plus, cette décision survient au moment où le dossier de la réforme de la retraite est sur la table des négociations.
Le gouvernement aurait pu au moins demander l'avis des enseignants concernés et les écouter pour d'éventuelles suggestions en recourant aux contrats par exemple, ce qui peut motiver le fonctionnaire de l'enseignement concernés à rester parce qu'ils peuvent gagner un supplément pécuniaire toujours bien acquis en de telles circonstances. Maintenir des retraités contre leur gré et sans motivation, n'est pas la meilleure solution pour assurer un enseignement de qualité à nos enfants car il se pourrait que « astreints » à revenir à la classe, nos enseignants le feraient dans la langueur et l'apathie.
Certes, personne ne peut contester le droit de notre gouvernement de veiller à la continuité et la régularité d'un service public, surtout quand il s'agit d'un service stratégique, mais à condition que les décisions et les mesures prises par ce gouvernement prouvent leur pertinence, leur bien-fondé et donc leur recevabilité. Et il faut vraiment reconnaitre que cette décision de dernière minute de maintenir arbitrairement en poste des enseignants ayant atteint l'âge légal de la retraite, est une décision qui ne peut émaner que d'un système de gestion défaillant et velléitaire.
Et pour le prouver, même le syndicat des islamistes resurgit et rejette l'étiquette de l'appartenance pour récuser ce projet gouvernemental, objet de scandale dans les milieux éducatifs même s'il a été approuvé par les parlementaires du PJD à la chambre des représentants : démagogie ou réel éveil de conscience ? Certains observateurs avisés traduisent déjà cette réaction du syndicat allié comme un indéniable jeu électoraliste cynique.
Enfin et dans tous les cas, enseignants et syndicats ont exprimé leur rejet total de ce décret gouvernemental jugé impropre et impopulaire et ont revendiqué son annulation immédiate même s'il a été adopté par nos chambres, Proudhon, un polémiste, journaliste, philosophe et sociologue français, n'avait –il pas écrit un jour que « Le despotisme des assemblées est cent fois pire que celui d'un seul ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.