L'ordre du jour de la session ordinaire du conseil municipal a soulevé un point très sensible, celui de la situation du secteur de la santé publique à Berrechid. Ce secteur n'a pas pu suivre l'évolution exigée par l'accroissement de la population et de ses besoins en santé. Ce secteur fait montre d'un déséquilibre entre sa capacité litière et le nombre des patients. L'hôpital provincial Lalla Khadija compte 45 lits pour 435.000 habitants (selon le dernier recensement de septembre 2004) pour des hospitalisations de courte durée, des interventions chirurgicales, des soins intensifs, des accouchements... Cette capacité reste insuffisante, si on la compare à celle des autres hôpitaux au niveau régional ou national. Les patients ne peuvent donc prétendre à des services de qualité. Cette situation désastreuse ne peut passer inaperçue et les défaillances notoires sont telles que cet édifice paraît lui même en réanimation. Le recours à une intervention urgente est exigé. Un hôpital qui souffre de plusieurs insuffisances qui vont d'une pénurie de praticiens à l'équipement inadéquat. Une situation très critique, car les chiffres sont loin de répondre aux besoins de plus en plus grandissants, un seul lit pour 10.000 habitants. Il s'avère difficile d'accéder aux soins. Pour obtenir une consultation il faut être sain et sauf afin de pouvoir relever les défis de ce parcours de combattant et s'armer d'une grande patience pour attendre son tour. Par ailleurs, il faut signaler l'absence de certaines spécialités telles que la gastro-intestinale, le diabète, les rhumatismes. Les services restent en-deçà des attentes des citoyens. La faiblesse de l'offre des soins est liée au nombre des spécialistes exerçant à cet hôpital et qui ne dépassent pas un seul ophtalmologue et une seule gynécologue pour 435.000 habitants. Cette dernière effectue trois opérations césariennes par jour et assure les autres accouchements naturels. Cette même problématique touche les autres services. Le centre de réception reçoit 300 citoyens par jour. Les prises de rendez-vous sont réparties selon les spécialités et peuvent être étendus à six mois. Le laboratoire médical qui recevait 30 patients accueille maintenant, avec le même équipement, 130 citoyens par jour. Ce surplus incite les préposés au laboratoire à la mise en place de la pratique des rendez-vous. Une femme enceinte dont l'accouchement est prévu pour le mois de mai s'est vue octroyer un rendez-vous en juillet!!! Le service des urgences a, lui aussi, besoin d'une intervention urgente et être organisé de façon à recevoir le grand nombre des malades et des blessés qui se présentent d'eux-mêmes. D'après le tableau précédent, le nombre enregistré en 2013 est de 29200. Ils sont auscultés et soignés par un seul médecin et une seule infirmière. Le département de la chirurgie dispose de deux blocs opératoires. Un bloc servant à pratiquer la chirurgie gynécologique et l'autre pour effectuer d'autres interventions chirurgicales, à raison d'une spécialité par jour. Cette problématique appelle une mise à niveau générale urgente, une gestion équilibrée et rationnelle du personnel de santé, une augmentation de la capacité en lits et des équipements ainsi qu'une extension de l'hôpital Lalla Khadija afin d'arriver progressivement à offrir un service de bonne qualité et atteindre les objectifs escomptés.