Pour une culture de «capitalisation» La publication au Bulletin Officiel de la loi n° 105.12 relative au Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique le lundi 19 Mai 2014, visant à adapter ce conseil aux dispositions de la nouvelle Constitution qui stipule dans son article 168 qu'«il est créé un Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique» a ouvert de nouvelles perspectives dans le fonctionnement, les attributions et la structure de cette instance qui remplace le CSE (Conseil Supérieur de l'Enseignement) tout en élargissant son champ d'action. En effet, le Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique est désormais investi de nouvelles prérogatives qui étendent le champ de ses attributions et renforcent son rôle en tant qu'instance constitutionnelle indépendante de bonne gouvernance, de développement durable et de démocratie participative. «Son positionnement constitutionnel lui permet d'avoir une vision globale et intégrée de l'ensemble du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique au moment où son indépendance et sa composition plurielle l'habilitent à mener, à travers une démarche pleinement participative, la réflexion stratégique sur le devenir du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, notamment au moyen des études et des évaluations ponctuelles et globales, sectorielles, transversales et thématiques qu'il est appelé à réaliser». Dans sa nouvelle mouture, le conseil s'est vu attribuer de nouvelles missions, appelé ainsi à étendre son champ d'intervention à toutes les politiques publiques relevant de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique et au fonctionnement des services publics chargés de la mise en œuvre de ces politiques, à élargir ses compétences à l'ensemble des composantes du système d'éducation, à tous les niveaux, particulièrement le formation professionnelle et le recherche scientifique et à mettre en place un système d'information intégré englobant toutes les composantes du système éducatif. En tant qu'instance consultative, le conseil est appelé en outre à éclairer les décideurs et les politiques via des études et des évaluations. C'est un forum d'experts autour de l'école, conforté par sa représentabilité plurielle. Le conseil qui aura à définir une stratégie claire, à moyen et long terme, permettra donc de dépasser certaines prises de position intempestives, les changements d'orientation chaque fois qu'un nouveau ministre est affecté à ce département, et l'absence d'une culture de capitalisation qui puisse faire avancer les choses. Notons que Le Conseil est composé d'un président, nommé par SM le Roi pour une durée de cinq ans renouvelable une seule fois, et de 76 membres désignés dans le respect du principe de la parité homme-femme, conformément à l'article 19 de la Constitution dont 12 experts nommés par le Souverain.