Hier matin, les rues ne bruissaient que des échos du « clasico ». Pourtant, l'après-midi de ce mercredi 16 avril 2014 avait, quelques heures avant le Real Barça, débuté grandement avec un extraordinaire FAR-Raja match en retard de l'Elite pro (match comptant pour la 20ème journée). On n'avait pas soupçonné que le Raja de Benzerti puisse se balader ainsi face à l'ASFAR de Taoussi. Vainqueurs, et sur le score de 3 à 1, voici les Rajaouis qui réveillent tous les fantasmes. La mécanique verte tourne bien, et donc les innombrables supporters du Raja qui se prennent à rêver. Surtout que les gazettes leur en ajoutent une couche et malgré leurs cinq points de retard sur le leader, on n'hésite pas à faire croire au public que les Rajaouis sont capables de réaliser l'exploit. C'est bon pour le suspense, et ça fait booster l'intérêt pour cette compétition de l'Elite pro, mais pour l'instant, rien n'est clair et rien ne peut l'être tant que les « retards » ne sont pas apurés. Le Raja et Tétouan ont toujours leur match de retard à rattraper ; le DHJ en a trois, ce week-end il en aura quatre et le week-end suivant cinq, puisqu'engagé en CAF il aura son match contre Al Ahly à négocier. Et comme on n'est pas en Europe et comme la professionnalisation n'est encore qu'un mot pour nous, le championnat national attendra que la CAF finisse pour qu'on retrouve les Jdidis en compétition. Justement, ce week-end le DHJ aurait dû rencontrer les FAR. Tant mieux pour le onze de Taoussi que le DHJ soit au Caire, le report du match permettra à l'équipe r'batie de panser ses blessures. Blessures d'amour-propre parce qu'outre le fait que FAR et Raja sont les meilleurs « ennemis » du monde, Taoussi, ex coach national, en prend toujours un peu pour son grade dans des défaites comme celles subies avant-hier mercredi. Mais enfin, c'est le foot et ce n'est, bien sûr, pas trop grave, sauf pour ceux qui confondent les choses. Il faut bien le dire, la victoire du Raja contre les FAR, mercredi, ne pouvait pas mieux tomber. L'adversaire du Raja, ce dimanche, pour la 26ème journée, c'est le Kawkab de Marrakech. Un choc, un sommet où le Raja va retrouver le grand stade de Marrakech, celui où, en décembre dernier, il a écrit une partie de sa légende. Celle de la Coupe du Monde des clubs. Même si le KACM reçoit, on n'est pas très sûr que les Rajaouis ne se sentiront pas, quelque part, chez eux. Il était président, il l'est toujours d'ailleurs, il a été très proche des décisions de FRMF, il s'est investi en Coupe du Monde des clubs, il a été nommé dans une commission de la FIFA, il a même conduit une liste électorale contre celle de Lakjaâ. Et puis, plus rien, pfiiiitt... tout est parti. Tout est fini. Plus d'Akram nulle part. En voilà un dont on pourra dire que « son » Wydad lui aura bien gâché toutes les ambitions. Allah i r'hamna. Juste un mot pour finir. Puisque Fawzi Lakjaâ est en train de faire semblant de réunir toutes les potentialités (presse, internationaux, techniciens...) pour réfléchir sur le choix du coach des Lions de l'Atlas, pourquoi ne s'éviterait-il pas tout ce casse-tête et ne choisirait-il pas de faire un coup d'éclat ? Comme ça, juste pour la beauté du geste ! Et ça ferait plaisir à beaucoup et surtout au copain Boudrika. Il n'a qu'à nommer Benzerti entraîneur des Lions de l'Atlas. Cet homme a la particularité de réunir toutes les conditions requises : il est étranger, il a appris à connaître le foot marocain, il a réussi de bonnes choses au Raja ; et voilà... que demande le peuple ? Pardon ? Vous dites... Ah, il y a Zaki, le WAC, et puis Hervé Renard et les agents qui tournent autour du magot. Ah bon, alors faites comme vous voulez, nous on disait, juste comme ça, histoire de rendre service. Allez salut !