« Selon le rapport du Conseil Economique et Social, de juillet 2012, 5,12% de la population vit avec un handicap, soit 1 530 000 personnes sont dans cette situation. L'inclusion de ces citoyens constitue une responsabilité et un devoir nationaux, consacrés par la loi... La ratification par le Maroc de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif, ainsi que l'inscription des droits des personnes en situation de handicap dans la nouvelle constitution posent les jalons d'une nouvelle gouvernance du champ relatif au handicap, basée sur le respect des principes universels, l'effectivité des droits des personnes et la reddition des comptes. ». Les questions de volonté politique en faveur de l'inclusion des citoyens en situation de handicap ainsi qu'une vision claire, fondée sur des valeurs et des principes universellement reconnus sont posées dans ce rapport. Et apparemment, ce sont ces simples objectifs légitimes auxquels ont appelé les adhérents de l'UNAHM lors de son AG qui a réuni les représentants des secteurs gouvernementaux concernés et la société civile, autour de cette problématique à laquelle il faut s'atteler au plus vite. Sachant que, le Maroc compte plus de 500 000 personnes en situation de handicap mental (estimation). Une chose est sure, si comme estimé dans les statistiques du HCP, une famille sur quatre est concernée par ces déficiences mentales, il est temps de s'y atteler, car les associations à but non lucratif sont las d'attendre une aide concrète qui ne vient pas des secteurs gouvernementaux concernés et de toujours se référer aux bénévoles en cas de besoin, toujours, majeur. Pour aller de l'avant et développer ces dossiers, il faudrait que le gouvernement débloque les projets pour les personnes en situation de handicap et concrétise ainsi son engagement national via les réformes juridiques, législatives et constitutionnelles, et international à travers les conventions de droits humains ratifiées. Lors de cette AG, les membres de l'UNHAM, ont mis la main sur la plaie, quoique profonde, devant les représentants des secteurs concernés, à savoir le Ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, le Ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, le Ministère de l'emploi et des affaires sociales, le Ministère de la santé, l'Entraide nationale... Et toutes les associations qui, depuis une vingtaine d'années, ont présenté et participé activement à la concertation et à l'élaboration des stratégies sectorielles et des projets dans le domaine du handicap sont unanimes, elles s'accordent sur une chose, c'est la crainte de perdre les acquis des dernières années dans le domaine du Handicap mental, compte tenu de la non-implication des acteurs gouvernementaux dans cette problématique. Les associations sont épuisées devant l'absence de réactivité et d'indifférence, de la part des décideurs dont ils attendaient beaucoup. Au fait, ce sont des engagements non tenus par les responsables gouvernementaux et des projets en état de latence ou de coma profond. Car, pérenniser ces actions entreprises depuis belle lurette par les associations œuvrant dans le domaine a besoin de l'engagement du gouvernement dans la capitalisation des réalisations existantes, par le financement total des dépenses liées à la prise en charge des personnes en situation de handicap mental lesquelles bénéficient actuellement de prestations dans les structures et les différents projets existants. Cette situation bloque complètement toute possibilité de développement des projets des personnes en situation de handicap mental.