C'est dans l'ambiance de la première journée internationale du sport pour le développement et la paix, lancée par les Nations Unies à l'initiative du CIO et sur proposition du Comité National Olympique Marocain (CNOM), que nous avons vécu le week-end qui a été marqué par deux événements internationaux. Le « match-barrage » de Coupe Davis entre le Maroc et Chypre et le Grand Prix Hassan II, dans sa trentième édition, qui ont eu pour cadre les magnifiques installations du complexe « Al Amal » de Casablanca. Donc, nous commençons par le « saladier d'argent » où le Maroc avait à défendre son maintien au sein du Groupe II de la zone « Euro-Afrique ». Un « Challenge » qui s'annonçait comme une lettre à la poste pour nos Daviscupmen de par leur classement mondial aux dépens de leurs adversaires où seul Sergis Kyratzis pointe à la 1572ème place ATP. A ne rien comprendre Or, et contre toute attente, c'est ce dernier qui allait donner le premier point à son pays en prenant le meilleur sur notre ex n° 1 national, Hicham Khaddari auteur d'une prestation à ne rien comprendre. Il gagne le premier set par 6/2 pour tomber, après, dans un tourbillon où il ne savait plus à quel saint se vouer en passant, même, par des fautes de pied malvenues d'un joueur professionnel. Le Chypriote égalise sur le même score et prend le large après par 6/1 avant de boucler sur son service à l'issue de la quatrième et dernière manche par 7/5. Une douche froide inattendue pour passer, après, le flambeau à Lamine Ouahab, devenu par la force des choses, le n° 1 national après sa récente naturalisation. D'ailleurs, on ne remerciera jamais assez ceux et celles qui ont œuvré, de près ou de loin, pour cette belle initiative qui n'a pas tardé à donner ses fruits, à défaut du produit de notre « DTN ». En effet, après avoir chanté en chorale l'hymne national, notre Lamine Ouahab s'est déchaîné pour remplir sa mission comme il se doit. Et ce le fut avec l'art et la manière au bout de trois sets (6/3-6/4-6/4) donnant ainsi à ses coéquipiers l'espoir de voir la suite en rose. La clé du maintien Donc, il n'y a pas mieux, en Coupe Davis, que de s'octroyer le point du double. C'est la clé du maintien où chaque capitaine d'équipe avait, sa petite idée en tête, et la tactique adéquate pour prendre l'avantage. Pour ce, Mehdi Tahiri a confirmé son choix sur Lamine Ouahab et Mehdi Ziadi pour contrecarrer le duo chypriote en la personne de Petros Chrysochos et Rares Cuzdriorean. Quatre droitiers face à face pour le point décisif qui n'allait pas être de tout repos. Il a fallu, aux deux équipes, batailler très fort pour voir le bout du tunnel. Cinq sets, durant quatre heures moins des poussières, pour bien mériter ce troisième point de la rencontre. Après le gain du premier set, arraché au jeu décisif et le second en roue libre, nos Daviscupmen allaient nous faire passer de mauvais moments en encaissant le troisième et quatrième set. Une première A deux sets partout, on a commencé à sentir le roussi. Mais c'était sans compter sur la hargne et la détermination de la paire marocaine qui allait puiser dans toutes ses réserves pour renverser la vapeur et vaincre ce signe indien. Finalement, c'est sur le score de 7/6 (8), 6/1-3/6-4/6 et 6/4 que les Ziadi et Lamine ont pu réussir cette « première » en double. Plus qu'une victoire pour espérer le maintien qui restait dans les cordes de Lamine Ouahab qui avait à jouer, hier, le n° 1 Chypriote Sergis Kyratzis. Et dans la foulée, Hicham Khaddari pour se rattraper face à Petros Chrysochos. Un passage assez corsé Mais, le plus gros morceau reste la 30ème édition du Grand Prix Hassan II qui va entamer, à partir de ce lundi, la première partie des seizièmes de finales où les quatre têtes de série dans l'ordre seront « bye » à savoir le Sud-Africain Kevin Anderson, les Français Gaël Monfils et Benoit Paire ainsi que l'Espagnol Marcel Granollers. Mais avant d'en arriver à ce stade, on est passé, durant le week-end, par l'anti-chambre des « qualifs » où quatre nationaux étaient de la course sans, pour autant, passer devant des joueurs plus huppés et plus expérimentés. Il s'agit de Younès Rachidi, de Nizar Belmati, de Yassine Id M'barek et de Khalid Allouch. Un tableau bien étoffé par des joueurs de renommée mondiale à l'image des Français Gilles Simon (27ème ATP) et Paul Henri Mathieu, vainqueurs de l'édition 2007 ou encore l'Italien Potito Starace, finaliste en 2011. Donc, un premier examen de passage sur les chapeaux de roue et assez corsé pour passer aux choses sérieuses avec le début du tableau final où nos deux Daviscupmen, Lamine Ouahab et Hicham Khaddari seront de la partie grâce à leurs « Wilds-Cards ». Pour ce, la main innocente a placé Lamine Ouahab face à l'Espagnol Albert Ramos, et Hicham Khaddari contre le Roumain Victor Hanescu dont le vainqueur tombera dans la gueule du n° 1 du tableau de cette trentième édition appelée à un très vif succès.