Leur présence est assimilée aux moments de joie et de fête. Leur savoir-faire ne récolte qu'admiration et félicitations. Elles, ce sont toutes ces femmes, munies simplement de seringues et un d'un peu de henné, mais capables en quelques minutes, d'accomplir des merveilles sur vos mains, vos pieds ou toute autre partie de votre corps. Si certaines d'entre elles, parviennent à se distinguer du lot et à fidéliser une certaine clientèle, la majorité continue d'exercer n'importe où : moussems, souks, autour des mausolées, voire parcs, plages, centre -villes... Munies d'un tabouret et dans le meilleur des cas, d'un parasol, elles n'ont pas besoin de plus d'un à deux mètres carrés pour exercer leur métier. Elles semblent ne déranger personne et en retour, personne ne parait leur chercher noise. Entre style fassi, soussi, doukkali, oujdi, khaliji, hindi...le choix est large et le client n'a que l'embarras du choix. Les occidentaux en on fait une mode et les marocaines une façon d'être et de paraitre. Mais a-t-on jamais pris la peine de répertorier ces femmes afin de pouvoir les identifier et éventuellement contrôler leur marchandise? A-t-on jamais contrôlé la qualité de leur henné et des produits qui lui sont ajoutés? Analphabètes pour leur majorité, ces femmes parviennent (sans le savoir) à concocter des mélanges hautement toxiques. Seuls une belle couleur et un client satisfait semblent compter pour elles. Dernièrement, une jeune fille a développé une terrible allergie suite à un tatouage au henné. Les dermatologues sont sceptiques. La fille est capable de développer un cancer et par extension de subir une ablation... Prudence donc avec ces tatouages et plus particulièrement lorsque vous n'avez aucune garantie sur la qualité du « henné » proposé.