Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui a tenu, jeudi à Rabat, sa 36ème assemblée générale ordinaire sous la présidence de M. Nizar Baraka, a adopté à l'unanimité le rapport sur «la gouvernance par la gestion intégrée des ressources en eau au Maroc : levier fondamental de développement durable». «Le rapport représente une véritable approche intégrée qui permet véritablement d'assurer une gestion plus efficace des ressources en eau qui repose à la fois sur la notion de la responsabilité et de la durabilité», a indiqué M. Baraka à l'ouverture de l'assemblée générale ordinaire du Conseil. Le président du Conseil a également fait savoir que le Royaume a réalisé «des pas très importants» dans le secteur à travers notamment la nouvelle stratégie de l'eau mise en place en 2009 et la politique des barrages qui a fait du Maroc «un pays modèle», en appelant à maintenir «ce niveau d'excellence». Intervenant par la même occasion, Moncef Ziani, membre du Conseil, a relevé l'impératif de renforcer la gestion participative de l'eau et la concertation dans le secteur, à travers la consolidation des prérogatives du Conseil supérieur de l'eau et du climat (CSEC) en tant qu'instance nationale de concertation, d'orientation et d'évaluation de la politique nationale du secteur de l'eau et de l'assainissement. Il a également préconisé le recours à de nouvelles méthodes alternatives à travers un programme d'investissement à moyen et long termes pour le développement des ressources en eau non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer, déminéralisation des eaux saumâtres et réutilisation des eaux usées épurées). Sur un autre registre, l'assemblée a connu la présentation de l'avant-projet de rapport «Cohérence des stratégies sectorielles et accords de libre-échange», qui sera soumis au vote à la prochaine assemblée générale prévue le 24 avril 2014. Dans ce cadre, M. Baraka a précisé que «les accords de libre-échange ont des impacts certains sur l'économie nationale» d'où la nécessité de relever les défis liés à la concurrence en vue de saisir pleinement les opportunités offertes sur le marché. Il a également appelé à assurer la cohérence entre les différentes politiques publiques et sectorielles du secteur. Dans une intervention similaire, Larbi Belarbi, membre du Conseil, a fait savoir que le Royaume se place dans «un carrefour d'échanges» à travers la conclusion d'accords volontaristes qui renforcent l'ouverture du Maroc sur l'économie internationale. De con côté, Mohamed Bachir Rachdi, membre du Conseil, a formulé un certain nombre de recommandations à même de hisser la compétitivité de l'offre exportable nationale. Il a, à cet effet, proposé certains axes d'intervention, dont la mise en cohérence des stratégies sectorielles, la concertation, l'implication des tissus productifs et l'intelligence économique.