Mustapha Hajji est annoncé un peu partout pour être le bras droit du futur entraîneur du onze national, au moment même où ce dernier n'est même pas encore désigné. La cause est-elle entendue et la messe dite ? Ceux qui sont dans le secret d'alcôve connaissent-ils déjà celui qui saura dompter Benatia et compagnie pour lui flanquer un adjoint sur mesure et un peu «frenchy» sur les bords ? Si c'est le cas, sur quels critères, au cas où il y en aurait, a-t-on choisi Mustapha Hajji ? Pourquoi pas Samir Hajjam, Hassan Fadel, Benabicha (tiens !), Chipo, Ach'habi ou même l'un de nos très honorables et respectables et non moins has been, comme Hamidouch, Louzani et, pourquoi pas ?, un certain Mendoza ? Qui sont ces grands manitous et ces cols blancs qui décident ce qui est bon ou pas pour nous ? Si on recoupe un peu tout ce qui se dit un peu partout, Hervé Renard est tout indiqué pour nous faire remporter le pompon ! Lui même ou via son manager et à travers ses dernières sorties médiatiques, il ne cache plus son envie pressante d'être à la tête de la sélection nationale. S'il est parti aussi frontalement à la pêche à la ligne, c'est que le bonhomme a reçu des signaux forts venant de ceux qui craignent comme la peste non pas la nomination de Zaki mais son «parachutage». Un Zaki qui a laissé un souvenir impérissable chez les Marocains de tous poils et qui fout la trouille. Que peut-il nous apporter ce Renard mieux que ses prédécesseurs plus galonnés que lui et qui ont pour noms : Roger Lemerre, Henri Kasperzack, Humberto Coelho, ou tout récemment Gerets ? Vague question à «jouj soldi», comme dirait le regretté Mohamed M'Jid. Hervé Renard connu pour ses coups de gueule est qui est en train de couler avec le FC Sochaux, a connu son heure de gloire avec la Zambie avec laquelle il a remporté une Coupe d'Afrique. La mayonnaise marocaine n'a pas pris avec beaucoup plus costaud que lui et la recette marocaine est beaucoup plus complexe que «la bouffe à la bonne franquette». Pourquoi ne pas reconduire Badou Zaki qui, lui, en plus de connaître l'Afrique à l'instar des autres sorciers blancs ou présumés tels : Claude Le Roy, Troussier, connaît bien le football marocain avec ses joueurs, ses dirigeants, ses avatars, ses états d'âme et son folklore ? Pourquoi pas un duo Zaki-Fakhir pour les besoins de la prochaine Coupe d'Afrique ? Les langues fourchues et les plumes à l'encre de Chine diront que la coexistence et la cohabitation entre nos deux lascars est impossible. A-t-on demandé leur avis ? Ils pourraient, malgré leurs divergences, se transformer en protagonistes ne serait-ce que pour la bonne cause au nom de la sacro-sainte : «Al ouajib al watani» sous laquelle s'est drapé Hassan Benabicha au point de boire le calice jusqu'à la lie. Après coup, les Brésiliens qui trustent comme jamais leur Coupe du Monde ont opté, eux aussi, pour le duo Scolari-Pereira. Les mecs seraient plus imbéciles ou plus intelligents que nous pour avoir opté pour ce concept ? A moins que le futur président n'ait un autre jocker qu'il sortira le moment venu. On parle de Maradona. C'est déjà la folie ou presque...