En partenariat avec l'Agence Marocaine de Développement des Investissements, le Groupe Banque Islamique de Développement a organisé, mercredi, au Palais des Congrès de Skhirat, la «Deauville Partnership Investment Conference». Un événement qui a pour objectif de rendre compte de l'Offre Maroc en matière d'investissement et de promouvoir les opportunités de partenariat entre le Maroc et les pays membres du G8. A cet effet, de nombreuses personnalités politiques et économiques des secteurs public et privé marocains et des pays membres du Partenariat de Deauville, ainsi que des représentants des institutions financières internationales ont pris part à cet événement qui était aussi marqué par la signature d'un protocole d'accord pour la collaboration sur une série de programmes de partenariat d'investissement au Royaume du Maroc. A travers ce partenariat scellé entre la SID (Société islamique de développement du secteur privé, une filiale de la Banque islamique de développement) et Al Ajial Funds (un fonds dépendant du Kowet Investment Authority), les peux parties expriment leur volonté d'établir un cadre de coopération dans le but de co-investir dans des potentiels projets du secteur privé marocain. En d'autres termes, à travers ce protocole, la SID et Al Ajial Funds mettront en jeu l'expérience de chacun d'entre eux en vue d'élargir les investissements au Maroc. D'autant plus qu'Al Ajial Funds opère déjà dans des secteurs créateurs de richesse, tels l'immobilier, le tourisme, l'industrie et la finance et la SID dont le mandat consiste à fournir des financements pour les projets du secteur privé, dispose d'un capital social de 2 milliards de dollars dont un milliard est disponible à la souscription. Ceci étant, il y a lieu aussi de rappeler que la signature de ce protocole donne suite à la signature, le mois dernier, par la Banque Islamique de Développement et le Maroc d'un mémorandum d'entente de partenariat stratégique ainsi que de plusieurs accords de financement de projets structurants dont l'encours global accordé au Royaume se chiffre à 2,4 milliards de dollars. Un partenariat stratégique dont l'encours global pourrait être porté à 10 milliards de dollars dans les 10 années à venir, a été aussi rappelé à Skhirat par M. Ahmed Mohamed Ali, Président de la BID qui n'a pas manqué de préciser que "le Maroc a su, malgré le contexte international difficile, se distinguer par sa résilience qui a été traduite par l'amélioration notable de ses indicateurs économiques, grâce aux réformes structurantes mises en œuvre durant ces dernières années". Et d'ajouter que l'ouverture du Maroc sur son environnement international ne réduit nullement son engagement envers le continent africain qui constitue une opportunité importante pour hisser la compétitivité du secteur privé marocain. Pour le Président de la BID, "la visite que mène actuellement SM le Roi à un certain nombre de pays africains confirme la conscience du Royaume des opportunités réelles qu'offre le marché africain pour les investisseurs marocains". Versant dans le même sens, l'Ambassadeur de la Russie au Maroc, Valeriy Vorobiev, intervenant par la même occasion, s'est félicité des avancées réalisées par le Royaume et de son engagement en faveur des pays africains tout en formant le souhait de voir les échanges maroco-russes, situés actuellement à 3 milliards de dollars, se développer davantage. Le Maroc occupe le troisième rang sur l'échelle africaine après l'Egypte et l'Algérie dans le commerce de la Russie, a-t-il fait savoir. De son coté, le Patronat marocain, par la voix du vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Kadmiri, a réitéré, une fois de plus, un certain nombre de revendications du Patronat en termes d'amélioration du climat des affaires dont la clarification des règles de jeu, l'amélioration du niveau des compétences, la mise à niveau des infrastructures, notamment celles industrielles, la lutte contre l'informel et la concurrence déloyale, la refonte de la charte d'investissement... Lequel climat tel que perçu lors d'une séance de travail de cette conférence, par M. Philippe De Meneval, spécialiste Secteur privé à la Banque mondiale, interpelle un certain nombre de préalables dont le besoin de comités régionaux du climat des affaires et la loi sur la concurrence qui se doit de clarifier un certain nombres de points.