La fin du suspense sur l'éventualité d'une hausse des prix du pain ou une probable application effective des termes du contrat programme 2011-2015, liant la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries (FNBP) à l'Etat, n'est pas pour demain. La FNBP attend toujours d'être reçue par le chef de gouvernement pour être fixée une fois pour toute sur le devenir d'une telle filière. En attendant, le forcing continue. Et de part et d'autre. D'un côté, la profession maintient sa réunion de Meknès. Une réunion annoncée pour les jours à venir et à l'issue de laquelle, toute chose égale par ailleurs, la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries déciderait de valider leur décision de se lancer dans un mouvement de grève à l'échelle national pour forcer la main du gouvernement ou du moins pour le ramener à plus de raison et à une table de négociation à laquelle prendraient part toutes les parties concernées. De l'autre côté, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance brandit des menaces à peine déguisées et croit dur comme fer qu'aucune augmentation du prix du pain ne passerait sans l'acquiescement du gouvernement. Touche personnelle oblige, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance met sa main dans la patte et affirme que le gouvernement respecte le contrat-programme signé avec la Fédération nationale de la boulangerie-pâtisserie. Ceci étant, la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries par la voie de son Président se dit ne pas être concernée, en tout cas pas pour le moment, par les propos du ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance et préfère traiter directement avec le chef du Gouvernement. Entretemps, la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries par le bais de son antenne régionale Rabat-Salé-Zemmour-Zaër gagne du terrain et parvient à concrétiser quelques percées. A cet effet, la grève décrétée aujourd'hui et demain au niveau de cette même région est reportée, et ce, suite à une réunion avec la DAES (Direction des Affaires Economique et Sociales) de la Wilaya de Rabat. Une réunion au terme de laquelle, indique le Président de la FNBP, la DAES avait promis dans un premier temps de donner suite à une revendication des Boulangers de la région en termes de lutte contre l'informel et les unités traditionnelles de production du pain. À ce jour et pour simple rappel la FNBP revendique 15.000 unités modernes (plus 20.000 unités traditionnelles ne faisant pas partie de la FNBP), qui produisent quotidiennement 95 millions environ de miches ou baguettes. D'ailleurs, en dehors de l'allègement des coûts de production, la lutte contre la concurrence déloyale des boulangers-pâtissiers informels et le contrôle des réseaux de distribution constituent les revendications phares de la Fédération.