Des policiers limitant la circulation et toute une foule s'affairant autour du lieu du drame au quartier « Oujeh Arous ». La scène avait de quoi intriguer dans ce quartier populaire connu pour des projets de recasement d'anciens bidonvilles et pour des situations de précarité de certains habitants. Il s'agissait de la reconstitution judiciaire du meurtre, d'une femme du quartier, Souad .M, âgée de 46 ans, survenu le 31 janvier dernier, dans une maison louée depuis le 08 janvier par l'accusé pour loger sa « fiancée » et sa mère « la victime ». Reconstitution dirigée, par M.Lahcen Guittou, substitut du procureur général près de la cour d'appel à Meknès, en présence notamment du vice-préfet et du chef de la SPPJ à Meknès. C'est en présence de l'auteur présumé que les scènes ont été minutieusement reconstituées pour visualiser tous les faits avoués auparavant par l'accusé. Cette reconstitution s'est avérée capitale pour éclairer certaines zones d'ombre de ce drame, qui apparemment avait pour motif, une suspicion d'être trompé par sa fiancée, sur un fond de relation illégale consommée. Motif du drame, selon les déclarations de l'accusé, une tentative d'évacuation de sa financée et de sa mère de la maison qu'il a louée pour les loger qui aurait dégénérée en conflit ouvert, en dispute. Adil.S, 33 ans a pris sa décision de mettre fin à une relation qui a trop duré sans aboutir à un mariage et qui lui aurait coûté les yeux de la tête. Il soupçonne sa fiancée de tromperie et sa mère de tergiversations incompréhensibles pour acter le mariage. Un stratagème pour le déplumer davantage ! Il se rend très tôt le matin pour procéder à l'évacuation. Les choses tournent mal, une dispute éclate. La mère l'aurait étranglé et le geste fatal est sorti. Il assène un coup de couteau à la mère en pleine ventre la laissant gisante. La victime rend l'âme sur le lieu du drame. La fiancée, voulant s'interposer a été blessée au niveau du poignet. Elle sera sauvée par les secours et est toujours en observation à l'hôpital Mohammed V. L'accusé, prenant conscience de la gravité de ses faits, a laissé sa voiture au quartier Zaitoune, pour se rendre à Marrakech afin d'éviter d'être repéré par les recherches, déjà déclenchées par les policiers. Le lundi, l'accusé se présente aux urgences de l'hôpital Mohammed V, torturé par des souffrances intestinales. En vouant mettre fin à ses jours, il aurait pris un insecticide au lieu du raticide. Résultat, des souffrances atroces mais une vie sauve. Au moment de l'intervention du médecin urgentiste, et pour identifier le patient qui n'avait aucun document avec lui. L'accusé explose devant le médecin « C'est moi qui ai tué la femme de « Aoujeh Arouss ». Et ben sûr le médecin a alerté la police qui est venu cueillir le présumé meurtrier après un lavage d'estomac. On attendra la version des faits de la prétendue « fiancée » pour éclairer certaines zones d'ombre dans cette affaire, non révélées par les enquêteurs. Poursuivi pour Homicide volontaire avec préméditation et tentative de double crime, relation illégale, Adil aura à comparaitre devant le juge d'instruction.