Le Parti de l'Istiqlal a commémoré, le mercredi 29 janvier 2014, l'anniversaire des martyrs tombés sur la place d'honneur le 29 janvier 1944, sacrifiant leur vie pour l'indépendance du pays, la liberté et la dignité. Aussi, la direction du parti, présidée par le Secrétaire Général, M. Hamid Chabat, s'est rendue à la tombe du leader Allal El Fassi, au cimetière des Chouhada et au cimetière de Yacoub El Mansour à Rabat, et ensuite au cimetière de Sidi Benacher à Salé, où elle s'est recueillie pour le salut de l'âme des valeureux martyrs, donnant lecture de la Fatiha et priant le Très-Haut de détendre Sa Miséricorde sur ces symboles de l'action héroïque qui ont fait le sacrifice de tout en menant la lutte pour la libération du joug du colonialisme, notamment en ce jour où ils ont manifesté, suivis par l'ensemble des Marocains, les habitants de Rabat-Salé en premier, en un seul mouvement contre le colonialisme français. A rappeler qu'en ce vendredi 28 janvier 1944, les organisations secrètes du Parti de l'Istiqlal ont tenu des réunions extraordinaires visant l'organisation d'une action ciblant la tyrannie de l'administration française. Le lendemain, dès que la nouvelle de l'arrestation des deux patriotes Ahmed Balafrej et Mohammed El Yazidi s'est répondue, des manifestations ont été lancées pour protester contre les campagnes répressives menées par les autorités coloniales contre les dirigeants du Parti de l'Istiqlal et les membres du mouvement national qui avaient présenté, le 11 janvier 1944, le Manifeste de l'Indépendance. L'armée française avait, ce jour-là, ouvert le feu contre les manifestants dont bon nombre sont tombés, à leur tête les martyrs Khnata Rounda, Bouâzza Ben Larbi, Jilali Filali, Bilal Benfatech Doukkali, Rahma, épouse Doukkali, et Khlafa Zamrani. Le martyr Ahmed Benaboud, âgé alors de 17 ans, face à cette scène, s'était lancé poignard à la main et asséné un coup à un policier français. Le lendemain matin, il fut arrêté et condamné à mort. Il fut exécuté, Dieu ait son âme en Sa Sainte Miséricorde, dans la matinée du jour du Mawlid Nabaoui.