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Réunion du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal: Grand souci du mépris avec lequel le chef du gouvernement traite les institutions constitutionnelles
Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu, jeudi dernier au siège central du parti, sa réunion hebdomadaire ordinaire sous la présidence du Secrétaire Général, M. Hamid Chabat, et a examiné des questions d'ordre politique et organisationnel. Le Secrétaire Général a, d'abord, exprimé, en son nom et en celui de tous les istiqlaliens, les félicitations sincères du parti au peuple marocain à l'occasion du nouvel an amazigh auquel la réunion a accordé un intérêt particulier et décidé, à ce sujet, que le parti demande aux autorités publiques de décréter cette date de chaque année jour de fête nationale chômé. La direction du parti a décidé ainsi que les instances de ce dernier commencent elles-mêmes par appliquer cette revendication puisqu'il a été convenu que tous les sièges et bureaux de l'Istiqlal à travers le pays seront fermés lundi prochain à l'occasion du nouvel an amazigh. La réunion a discuté ensuite des importants développements politiques qu'a connu le pays ces quelques derniers jours et affirmé, à ce propos, son refus catégorique de toutes les formes de violence, y compris la violence intellectuelle qui consiste à déclarer les gens et la société apostats. La réunion s'est, de même, attardée sur la décision du chef du gouvernement d'arrêter la diffusion des droits d'informer à la Chambre des conseillers, la considérant comme une décision arbitraire et un abus de pouvoir et estimant que le chef du gouvernement inverse, ce faisant, tous les concepts constitutionnels puisque c'est désormais le pouvoir exécutif qui contrôle le législatif et c'est lui qui donne les ordres et décide. Les discussions ont conclu à ce que la Chambre des conseillers est soumise, selon les dispositions constitutionnelles, à une phase transitionnelle, à l'instar de la Cour constitutionnelle ou du pouvoir judiciaire, par exemple, du fait que le traitement des institutions constitutionnelles en période de transition a toujours impliqué et continue de le faire que, par exemple, le ministre de la Justice et des Libertés cesse momentanément de présider le Conseil supérieur de la magistrature et autres. Les membres présents ont souligné que la campagne électorale menée par le parti du chef du gouvernement était axée sur la « lutte contre la prévarication et la tyrannie », mais qu'en l'espace de dix jours, le chef de l'exécutif s'est permis de prendre deux décisions complètement en porte à faux avec ce slogan en décidant d'amnistier les auteurs de fuites de capitaux et d'avoirs vers l'étranger et de ne pas les dénoncer, ce qui revient à consacrer la prévarication et, d'autre part, en empiétant sur les platebandes d'une institution constitutionnelle illustrant ainsi son esprit dominateur. Les membres présents ont relevé que le chef du gouvernement s'est dérobé derrière un arrêt de la Cour constitutionnelle pour justifier cette mesure arbitraire alors que ledit arrêt concernait la Chambre des représentants et n'annulait pas pour autant le droit d'informer au sein de celle-ci. Ils affirment que cette décision du chef du gouvernement est une décision politique et est motivée par des considérations tout aussi politiques. A preuve, ont-ils estimés, le fait que cet arrêt remonte à plusieurs mois et que le chef du gouvernement n'y avait guère réagi, ce qui prouve que le sujet ne l'intéressait point à l'époque mais que ce sont les développements successifs ultérieurs dont, essentiellement, le rejet du projet de loi des finances 2014 par la 2è Chambre, qui expliquent la décision du chef du gouvernement de s'en venger et de venger son cabinet. Les membres présents ont relevé, par ailleurs, que les déclarations des membres de la Chambre des conseillers, certains de la majorité y compris, se sont vigoureusement élevés contre cette décision et l'ont stigmatisée, ce qui signifie que la décision de Benkirane est une décision partisane à laquelle les autres composantes de la majorité n'ont pas été associées. La direction du parti a exprimé ses inquiétudes vis-à-vis de cette décision car elle reflète la propension de la présidence du gouvernement à empiéter sur les institutions constitutionnelles du pays et sur l'important rôle qu'est le leur. M. Tawfiq Hjira a, d'autre part, fait un exposé sur les mesures et dispositions relatives à la célébration du 70è anniversaire de la présentation du Manifeste de l'indépendance conjointement avec les frères de l'USFP et au lancement officiel de la commémoration, par les instances du parti, de la commémoration du 80è anniversaire de la création de l'Istiqlal annonçant, à cette occasion que la mouture définitive du programme de cet événement est fin prête et que la célébration débutera ce samedi 11 janvier 2014. La réunion a passé ensuite en revue des questions d'ordre organisationnel telles l'évaluation des travaux du récent Comité central du parti ou du congrès de l'Alliance des professeurs universitaires istiqlaliens ou, encore, les dispositions prises en vue de la tenue des congrès des Alliances des ordonnateurs, des avocats et des vétérinaires et de la session du Conseil national de l'organisation de la Femme istiqlalienne, ou en ce qui concerne les conseils régionaux du parti non encore tenus.