Dramatique. Effarant. Avec la débandade des dirigeants et la démobilisation générale des joueurs, le MAS n'en finit plus de s'enfoncer. La crise est profonde, le désarroi des Fassis est triste à voir et les supporteurs n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Au secours, ils ont assassiné le MAS ! Enfer et damnation. Comment diable un club historique comme le MAS peut-il voler en éclats tel un vulgaire château de cartes !? Comment et pourquoi en est-on arrivé là !? Trahi par les siens, ou du moins les supposés tel, le MAS l'a certainement été, à commencer par cette bande de mercenaires qui ont sévi depuis longtemps à l'intérieur et autour du club, aidés en cela par leurs complices agents-recruteurs privilégiant leurs cachets aux dépens de l'intérêt du club. Après la glorieuse épopée des trois coupes, qui ressemble déjà à un lointain souvenir alors que c'était il y a deux ans seulement, l'effectif s'est dégarni faisant l'objet d'un pillage systématique. Le pire c'est que le départ des Zniti, Mrani, Zekroumi, Basri, Hajji, Bourezouk, Lahrari et Dahmani n'a rapporté aucun centime aux caisses du MAS. Une erreur managériale impardonnable car on aurait dû négocier avec ces joueurs avant qu'ils ne soient libres de leurs mouvements, à l'expiration de leur contrat. Mais, il est évident peut-être que le MAS n'avait plus les moyens de les garder. En contrepartie, on a recruté des bras cassés que normalement la direction technique et Tarek Skitioui auraient dû refuser durant la période d'essai. Résultat : l'effectif est très limité et le niveau de l'équipe a connu une chute libre vertigineuse. C'est la conséquence d'un amateurisme défaillant que le MAS est en train de payer cette saison. Par exemple, les deux gardiens Sokhra et Kharoubi ont offert un but par match au cours des 10 premiers matches de l'Elite-Pro. Par ailleurs, l'absence d'assises crédibles, de structures administratives saines, d'infrastructures de qualité et d'une organisation interne professionnelle, a largement fait défaut au MAS qui ressemble aujourd'hui plus que jamais à une vulgaire équipe de quartier, sans queue ni tête, criblée de dettes et sans ressources ! Une réflexion profonde s'impose afin de trouver des solutions d'urgence et doter le MAS de structures modernes avec des hommes de bonne foi et des ressources adéquates. Le MAS ressemble désormais à une vulgaire équipe de quartier ! Même si les Fassis ont perdu 6 rencontres d'affilée et encaissé plus de 16 buts en 10 matches, choses qui ne leur étaient jamais arrivé auparavant, la crise du MAS n'est pas une crise de résultats même si on aurait bien aimé accorder aux joueurs le bénéfice du doute et croire qu'ils ont joué de malchance, mais le malaise est profond, les joueurs sont déstabilisés et en mal de repères face à la spirale des défaites, la désinvolture des dirigeants et surtout leur situation matérielle qui laisse à désirer. On peut trouver aux joueurs du MAS toutes les excuses du monde, mais en ce qui concerne l'amour du club et la fierté de porter le maillot jaune, il faut dire que de ce côté-là, ils sont en dessous de tout ! En effet, lorsque l'effectif est composé de joueurs provenant d'horizons divers, il ne faut trop compter sur eux pour avoir l'amour du maillot comme pouraient l'avoir des jeunes issus du club. De ce côté-là, le seul espoir qui reste au MAS c'est d'avoir des juniors et des espoirs de qualité afin de rebâtir une équipe de ce nom en cas de relégation. Sinon, de quoi demain sera-t-il fait !? La descente aux enfers du Moghreb de Fès risque de continuer, mais au moins elle devra servir à régler tous les problèmes et à inciter les dirigeants, du moins ce qu'il en reste, à garder le rang, le standing et le prestige du MAS. Au secours, ils ont assassiné le MAS !