Il a fallu que Skitioui soit expulsé pour que les joueurs du MAS vengent leur coach en se propulsant rageusement vers les buts visiteurs pour montrer de quel bois ils se chauffent. A l'heure de jeu, en effet, les Fassis étaient menés au score (1-2) après que Flavio eut ouvert la marque à la 30ème minute et que les Jdidis aient égalisé d'abord par Lahoua sur un tir à bout portant avant de doubler la mise par Largou comme sur des roulettes (46ème mn). C'est alors que Skitioui introduisit deux nouveaux attaquants d'un seul coup (Bourezouk et Kader Fall) pour créer le déclic. Mais voilà que l'arbitre Tiazi Hicham de la Ligue du Sud récidive avec un énième contre jugement. Abdelhadi Skitioui, n'en pouvant plus, explose sa colère à l'adresse d'un arbitrage qui ignore une agression sans ballon d'un Jdidi vis-à-vis d'un joueur local et sans compter pertes de temps (gardien surtout) et autres décisions pénalisantes. Le coach fassi passe alors à un savonnage en règle d'arbitre de touche et l'arbitre de centre qui l'expulse. L'attitude de Skitioui est accueillie par un tonnerre d'applaudissements de tout un stade. La sortie de Skitioui eut l'effet d'un propulseur inouï chez les Massaouis qui font un siège en règle du camp jdidi. Surpris, les visiteurs reculent et défendent en masse leurs arrières. Sous la pression, la défense jdidie finit par céder à la 87ème accusant l'égalisation à 2-2 par Bourezouk. Portés par ce retour en force, les Fassis ambitionnent l'estocade pour décrocher les 3 points… tout en dégarnissant leur arrière-garde. Sur une énième contre-attaque, les Doukkalis parviennent à provoquer la faute fatale sous forme de penalty que transforme élégamment Cheikh Omar par un magistral contre-pied du jeune gardien Sokhra. La cause était donc entendue consacrant une victoire somme toute méritée des Jdidis à la maîtrise technico-tactique évidente. Néanmoins, c'est une formation du MAS plutôt en déconfiture qui s'était présentée sur la pelouse du complexe sportif de Fès après une semaine agitée pour cause de démobilisation de certains joueurs réclamant la mise à jour de leurs primes. Or, c'est une course-poursuite que le comité du club fassi s'est soumis avant le match contre le KACM (1 salaire et 6 primes dues). 3 primes furent réglées avant ce match où le MAS réussit le nul au Harti même. Il s'avère cependant que ce soit surtout une partie du groupe qui fait monter les enchères. A savoir des joueurs qui arrivent enfin de contrat. Le comité, qui rappelle que pratiquement aucun club du Maroc ne peut prétendre être à jour des primes et salaires, ce comité s'active (notamment le président) à trouver les fonds nécessaires pour satisfaire tout le monde en l'absence de sponsors potentiels. Autre front de bataille : le centre de formation qui devrait bâtir stabilité technique et administrative du MAS d'avenir.