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ONU / Terrorisme au Sahel : Le CS pour une intensification de la coopération et de la coordination interrégionales : Romano Prodi salue l'action «très importante et très utile» du Maroc
Le Conseil de sécurité de l'ONU, préoccupé par la «situation alarmante» dans la région du Sahel, a appelé mercredi les Etats de la région, notamment le Maghreb à intensifier la coopération et la coordination interrégionales en vue de mener une lutte globale et intégrée contre le terrorisme, la prolifération de toutes les armes et la criminalité transnationale organisée. M. Romano Prodi, a salué quant à lui, l'action «très importante et très utile» du Maroc dans la stabilisation de la région, en aidant à faire la « liaison entre les pays » du Sahel. Dans une déclaration présidentielle préparée par le Maroc, l'Organe exécutif de l'ONU a demandé «de nouveau aux Etats du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb d'intensifier la coopération et la coordination interrégionales dans l'optique de mettre au point des stratégies non exclusives et efficaces pour mener une lutte globale et intégrée contre les activités des groupes terroristes, prévenir la prolifération de toutes les armes et lutter contre la criminalité transnationale organisée dans la région du Sahel, y compris les activités illicites comme le trafic de drogues, et les liens de plus en plus étroits qu'elle a parfois avec le terrorisme». Le Conseil a salué à cet égard la «tenue, à Rabat les 13 et 14 novembre 2013, de la deuxième Conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières entre les Etats du Sahel et du Maghreb et prend note des conclusions qui en sont issues», souligne la déclaration adoptée à l'issue d'un débat des Quinze sur la situation au Sahel. Ce débat organisé par la présidence française du Conseil, s'est déroulé avec la participation notamment du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et de l'Envoyé spécial résident de la Banque Mondiale Monsieur Jim Yung Kim et de Monsieur Romano Prodi, Envoyé spécial pour le Sahel ainsi que des représentants de l'Union Africaine et de l'Union Européenne. Tout en réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'indépendance politique et l'unité des pays de la région du Sahel, le Conseil de sécurité déclare de «nouveau qu'il reste préoccupé par la situation alarmante qui règne dans la région du Sahel et réaffirme sa volonté de trouver une solution aux problèmes complexes d'ordre sécuritaire et politique de la région». Il a fermement condamné, dans ce sens, les attentats terroristes qui y ont été récemment perpétrés ainsi que les atteintes aux droits de l'homme et les violences sur les civils, notamment les femmes et les enfants, qui sont commises dans la région par des groupes terroristes ou d'autres groupes extrémistes». Le Conseil souligne qu'il importe de mener une action cohérente, globale et coordonnée embrassant les questions de gouvernance, de sécurité, de développement et de droits de l'homme, ainsi que les questions humanitaires, en vue de combattre les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité dans la région du Sahel et de s'attaquer à leurs causes profondes». A cet égard, la déclaration a salué également «l'appui fourni par certains pays de la région et d'autres donateurs et leur demande de continuer à aider les Etats du Sahel». Le Conseil considère également important de «susciter l'appropriation nationale et régionale de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et d'en assurer la mise en oeuvre en étroite consultation avec les Etats du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb, et avec les donateurs et partenaires régionaux et multilatéraux, notamment». Le Conseil qui considère, par ailleurs, les sanctions comme un outil important de la lutte antiterroriste et insiste sur l'importance de la mise en oeuvre rapide et effective des résolutions pertinentes, a salué, à ce propos l'initiative prise par le Comité des sanctions contre Al-Qaida de «prendre contact avec les Etats du Sahel, du Maghreb et des régions voisines afin de réfléchir aux moyens qui permettraient de mettre le régime des sanctions au service des Etats touchés et renforcer la contribution de ceux-ci, afin d'intégrer ces mesures aux dispositions prises aux niveaux national et régional pour lutter contre la menace d'Al-Qaida dans la région». Action «très importante et très utile» du Maroc L'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, M. Romano Prodi, a salué mercredi au siège des Nations Unies à New York, l'action «très importante et très utile» du Maroc dans la stabilisation de la région du Sahel. Le Maroc a fait un travail «très utile et très important» car il a aidé à faire la «liaison entre les pays» de la région, a souligné à la MAP, M. Prodi, à l'issue d'un débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Sahel. A cet égard, a-t-il poursuivi, le Royaume a su «considérer le Sahel (...) en tant que région entière qui nécessite une stratégie coordonnée». Un point sur lequel a, insisté la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l'ONU qui a appelé les Etats de la région, notamment le Maghreb à intensifier la coopération et la coordination interrégionales en vue de mener une lutte globale et intégrée contre le terrorisme, la prolifération de toutes les armes et la criminalité transnationale organisée. La déclaration présidentielle lue par l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil pour le mois de décembre, a également salué à cet égard la «tenue, à Rabat les 13 et 14 novembre 2013, de la deuxième Conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières entre les Etats du Sahel et du Maghreb» et pris «note des conclusions qui en sont issues». Dans son intervention plus tôt devant les Etats membres de l'Organe exécutif, Gérard Araud, a estimé essentiel la «confiance» entre «tous les Etats de la région» sans laquelle «nous ne pourrons pas apporter une réponse coordonnée aux défis transnationaux. La confiance entre tous les Etats concernés, entre Etats d'Afrique de l'Ouest, entre Etats du Maghreb, entre Etats d'Afrique de l'Ouest et du Maghreb, est cruciale pour s'attaquer collectivement aux défis de la région». En matière de «sécurité particulièrement, les groupes terroristes et les trafics dans la région ne connaissent pas de frontières, du Nigeria à la Libye en passant par le Mali, le Niger ou l'Algérie ce qui rend d'autant plus nécessaire une approche coordonnée», a ajouté l'ambassadeur de France, lors de ce débat en présence notamment du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, du Président de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim, ainsi que des représentants de l'Union Européenne, saluant à cet égard la tenue de deux conférences sur les frontières dont celle de Rabat en 2013. Dans son intervention devant les Quinze, l'ambassadrice d'Argentine à l'ONU, Maria Cristina Perceval, a apporté, pour sa part, l'appui de son pays, à la «vision du Maroc» en ce qui concerne la gestion intégrée des frontières de la région.