En annonçant mercredi de manière «souveraine» sa décision officielle de suspendre sa reconnaissance à la fantomatique «rasd», le gouvernement de Panama a rejoint une vague de dénonciation internationale du caractère pernicieux et de la vacuité des thèses des séparatistes et mis à nu les visées d'un régime algérien qui s'entête toujours dans son soutien au «polisario», devenu aujourd'hui un «agent déstabilisateur» dans la région du Maghreb et du Sahel. «En vertu des principes du droit international et pour qu'une communauté humaine puisse espérer édifier un Etat souverain, jouissant de la reconnaissance de la communauté des nations, il est impératif de réunir les éléments fondamentaux garantissant son existence, à savoir le territoire, le peuple, le gouvernement et l'indépendance», explique le gouvernement de Panama dans un communiqué publié sur le site officiel de son ministère des affaires étrangères. Et d'ajouter que cette entité «ne réunit pas les éléments fondamentaux constitutifs d'un état souverain conformément aux principes du droit international». Un verdict sans appel qui a valeur de revers cinglant - un de plus - pour les séparatistes, qui n'ont pas hésité hier à s'allier aux milices de Kadhafi pour mater la révolution libyenne, et qui aujourd'hui sont devenus une «force d'appoint» des groupes terroristes qui se réclament de l'idéologie d'Al-Qaida et qui promettent feu et sang aux pays de la région. L'annoncé solennel du gouvernement de Panama s'inscrit en droite ligne d'une prise de conscience internationale qui insiste à ce que l'Algérie et le «polisario» soient tenus comptables de leurs agissements contraires à la légalité internationale, alors que la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne appelle à une coopération régionale affirmée de tous les instants pour contrer la menace des groupes extrémistes qui nourrissent des visées déstabilisatrices dans cette partie du monde. Aveuglée par sa haine viscérale à l'encontre du Maroc, la gérontocratie algérienne «à la dérive» comme l'avait décrite récemment le «New York Times», persiste à vouloir faire plonger la région dans le chaos à travers son soutien au «Polisario» et, ce faisant, trahit les aspirations des peuples maghrébins à la stabilité, au progrès et à la prospérité. Une telle posture renseigne sur l'étendue de la déliquescence morale et éthique du régime algérien qui se projette encore selon les paramètres doctrinaux de la guerre froide. Indifférent aux appels du pied de la Communauté internationale et de l'ONU pour lesquelles la perpétuation du conflit du Sahara fait le lit des groupes terroristes radicaux qui sévissent dans la région sahélo-saharienne et dans les camps de Tindouf, le pouvoir algérien s'embourbe dans cette politique du pire qu'il entretient avec diligence, alors que les présidentielles de 2014 s'annoncent sur fond de «banqueroute du processus politique en Algérie (...) le plus grand état policier du monde arabe», comme le souligne Bruce Riedel, directeur de l'Intelligence Project au sein de la Brookings Institution, un think tank US basé à Washington.