Le taux de chômage national a légèrement baissé de 0,3 point au troisième trimestre 2013, passant de 9,4% à 9,1%. Tel est, en tout cas, le constat du Haut Commissariat au Plan (HCP) livré dans sa sa dernière note d'information au sujet de la situation du marché du travail pour le troisième trimestre de 2013, ajoutant que ce taux de chômage s'est maintenu à 14% en milieu urbain et il est passé de 4,2% à 3,7% en milieu rural (870.000 chômeurs). Le volume du chômage a diminué au niveau national de 22.000 personnes, passant de 1.098.000 au troisième trimestre de l'année 2012 à 1.076.000 chômeurs au même trimestre de l'année 2013, note la même source. Profitant quasi-exclusivement aux femmes, les emplois créés ont été en totalité fournis par le secteur des « services » en milieu urbain (64.000 emplois) et en quasi-totalité par le secteur de l' « agriculture, forêt et pêche » en milieu rural (156.000 emplois). Les trois quarts de ces emplois sont de type non rémunéré et en quasi-totalité occupés par une main d'œuvre féminine. En revanche, des pertes d'emploi ont été relevés dans le secteur du BTP, avec 54.000 postes d'emploi en moins (-5,6% du volume de l'emploi du secteur) et le secteur de l' « industrie, y compris l'artisanat », avec 27.000 postes d'emploi perdus (-2,2%). D'où 81.000 postes d'emploi perdus dans les deux secteurs. Le HCP souligne aussi que les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (19,1%) et les diplômés (16,5%). L'analyse des principales caractéristiques de la population active en chômage révèle, par ailleurs, que quatre chômeurs sur cinq (80,9%) sont citadins, près de deux sur trois (62,7%) sont âgés de 15 à 29 ans, un sur quatre (26,5%) est diplômé de niveau supérieur, un sur deux (49,4%) est primo-demandeur d'emploi et près de deux sur trois (62,5%) chôment depuis plus d'une année. Le HCP fait observer également que les principales circonstances qui sont à l'origine du chômage des personnes concernées relèvent de l' « arrêt de l'activité de l'établissement employeur ou licenciement » (25,4%) ; de l' « arrêt des études après obtention d'un diplôme » (19,8%) et de l' « arrêt des études sans diplôme » (15,6%). De son côté, le volume du sous-emploi des actifs occupés âgés de 15 ans et plus a augmenté, entre les deux périodes, de 446.000 à 458.000 personnes dans les villes et de 502.000 à 551.000 dans les campagnes passant globalement, au niveau national, de 948.000 à 1.009.000 personnes. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9% à 9,4% au niveau national, de 8,4% à 8,6% dans les villes et de 9,6 % à 10,3% dans les campagnes.