Légère hausse du taux de chômagePlus de 28.000 chômeurs de plus en une année. Un chiffre frappant qui ressort de la note d'information du HCP sur le marché du travail au 3e trimestre de cette année. Selon cette note, la population active en chômage s'est accrue de 2,7% passant de 1.021.000 personnes à fin septembre 2010 à 1.049.000 chômeurs au troisième trimestre 2011. Comme d'habitude, ce sont les campagnes qui abritent le plus grand nombre de sans-emplois (soit19.000 personnes contre 9.000 dans les villes). Sans surprise également, le taux de chômage le plus élevé a été enregistré auprès des populations de diplômés. En effet, plus de 51,3% des primo-demandeurs d'emploi se sont retrouvés en situation de chômage après l'obtention de leur diplôme. Cette situation confirme une fois de plus l'inadéquation entre les formations dispensées dans les universités marocaines et la demande du marché du travail. Le deuxième taux de chômage le plus élevé a été généré par l'arrêt de l'activité des entreprises (24,5%) suivi des licenciements (29,4%) ou encore suite à l'arrêt des études sans avoir de diplôme (16,1% des cas). Les sans-emplois depuis 5 ans en hausse S'agissant de la durée de chômage, «deux personnes sans emploi sur trois le sont depuis plus d'un an, soit la même proportion qu'au troisième trimestre 2010», souligne le HCP. Cependant, la part des chômeurs qui cherchent un emploi depuis cinq ans ou plus a enregistré une augmentation de 3,9 points, passant de 21,1% à 25%. «En conséquence, le taux de chômage est passé de 9,0% à 9,1% entre le troisième trimestre 2010 et la même période de l'année 2011», note le HCP. Ce sont les villes qui enregistrent la plus forte augmentation du taux de chômage, qui est passé de 13,5% à 13,8%, alors que dans les campagnes, il est monté de 3,8% à 4,1%. C'est également au niveau des villes que les principales variations du taux de chômage ont été relevées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+3,3 points) et chez les femmes (+1,2 point). Cela étant, il faut souligner que sur une année (entre septembre 2010 et septembre 2011), la quasi-totalité des postes d'emploi ont été créés en milieu urbain, soit 185.000 postes pour un total de 190.000. Ces créations ont été particulièrement opérées dans les branches du commerce de détail et la réparation d'articles domestiques et du transport terrestre. Rémunéré ou pas? Suite à création de 191.000 postes dans les villes et d'une perte de 71.000 postes dans les campagnes, près de 120.000 postes d'emploi rémunérés ont été créés durant cette période. Pour sa part, l'emploi non rémunéré a enregistré une hausse équivalant à 70.000 postes. Ces derniers ont été générés par la création de 76.000 postes en zones rurales (exclusivement féminins) et la perte de 6.000 postes en zones urbaines. Bien évidemment, les créations nettes de postes d'emploi non rémunérés ont été relevées principalement dans le secteur de l'agriculture, forêt et pêche (+89.000 postes contre un recul au niveau de la quasi-totalité des autres secteurs). Ainsi, le volume global de l'emploi est passé, entre les deux périodes, de 10.302.000 à 10.492.000, soit une création nette de 190.000 postes d'emploi (création de 185.000 postes en zones urbaines et de 5.000 postes en zones rurales). Ce qui fait que le taux d'emploi, qui est passé de 44,5% à 44,6%, a augmenté de 0,5 point en milieu urbain (de 36,9% à 37,4%) et a reculé de 0,4 point en milieu rural (de 55,8% à 55,4%). Par ailleurs, la population active âgée de 15 ans et plus a atteint au cours du 3e trimestre de l'année en cours 11.541.000 personnes, soit une hausse de 1,9% par rapport au même trimestre de l'année 2010 (+3,3% en milieu urbain et +0,4% en milieu rural). Quant au taux d'activité, il a marqué une hausse presque insignifiante de 0,1 point, passant de 49,0% au 3e trimestre 2010 à 49,1% au cours du même trimestre cette année.