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Entretien avec El Montacir Bensaïd, architecte, ancien directeur et enseignant de l'ENA, premier institut de formation supérieure au Maroc : Le Maroc a un urbanisme de l'urgence et non un urbanisme planifié
Publié dans L'opinion le 29 - 10 - 2013

Le CSIC, centre de recherche scientifique espagnol, a placé l'Ecole Nationale d'Architecture en première position par rapport aux autres écoles marocaines. A cet égard, on a rencontré M. El Montacir Bensaid, ex directeur de l'ENA de 2005 à 2013, période où cette évaluation s'est déroulée pour avoir une idée sur ce qui a marqué cette période et sur les problématique en matière de politique architecturale et urbanistique au Maroc, mais aussi, des défaillances de l'enseignement supérieur.
L'Opinion : L'ENA a été classée première au niveau national sur une période où vous en étiez le directeur. Quels sont vos sentiments?
El Montacir Bensaid : C'est un grand privilège pour le Maroc et une fierté pour moi, le corps professoral et les ressources humaines compétentes de l'ENA. D'autant plus que l'évaluation s'est faite par le CSIC, un organisme de recherche sérieux et indépendant, sous la tutelle de l'enseignement supérieur espagnol, et qui supervise 126 centres de recherche au niveau de l'Europe. Cet établissement scientifique constitue, avec celui de Shanghai, les deux plus grands instituts d'évaluation de l'enseignement, au monde. Sur 26 000 institutions classées à l'échelle internationale, le Maroc, avec en tête de liste l'ENA de Rabat, détient la 53ème place au niveau du monde arabe, la 50ème en Afrique et la 3600ème à l'échelle mondiale. Le classement s'est fait toutes disciplines confondues, académiques, scientifiques..., par continent, par pays, par culture et par langue. L'évaluation par rapport aux autres écoles du monde, étalée sur 5 ans, a touché des critères tels que l'ouverture sur la recherche à l'international, les coopérations avec les différentes universités, la présence de l'institution au niveau international sur le net, dans le web, dans les publications, les communications mais aussi dans son identification. Ce mérite, en dépit de certains obstacles, liés à des courants idéologiques au sein de l'ENA, est dû aux grands efforts déployés par une partie des enseignants permanents et vacataires, tout particulièrement, les jeunes professeurs et le personnel administratif.
J'espère en tant qu'ex directeur que ce classement sera non seulement maintenu mais amélioré au niveau international.
L'Opinion : Qu'est-ce qui a marqué cette période à l'ENA et lui a prévalu ce titre?
El Montacir Bensaid : Entre 2005 et 2013, c'était une période riche en réformes, en ouvertures et en évènements : création de masters et d'écoles doctorantes, échanges internationaux entre étudiants et entre professeurs, réforme du concours d'accès à l'ENA... Etant fondée sur le modèle des écoles françaises, l'une des premières réformes a consisté à mettre en marche le système LMD (Licence, Master, Doctorat) et de renforcer les étudiants en langue et en communication. Issus de différents horizons, il fallait les outiller pour un juste équilibre. Côté échanges et coopération interscolaire, des workshops sur différents sujets et des ateliers entre plusieurs pays : Italie, France, Angleterre..., ont été organisés. La participation de l'ENA aux recherches internationales comme celles sur le paysage qui s'est déroulée à Beyrouth ou à des symposiums sur des architectes de renom comme Utzon...a généré une dynamique et une synergie extraordinaires.
L'Opinion: Et côté concours et inscriptions ?
El Montacir Bensaid : Le concours était étanche en cette période. On s'est rendu compte en 2005 que sur 4000 candidats qui passaient l'écrit ou plutôt la rédaction, moins du tiers des 55 retenus avait la moyenne, sans parler du manque latent de correcteurs susceptibles d'évaluer les examens, et là je n'essaie pas de polémiquer, les écrits étant à ce jour archivés, tout est vérifiable.. Pour moi, l'écrit n'avait aucune valeur et permettait toutes les formes de dérives, copiage....
La réforme du concours s'est faite avec les enseignants de l'ENA, on l'avait transformé en concours oral, plus étanche. Le nombre d'inscrits est passé ainsi à 14 000 et le nombre de candidats présélectionnés à 1200 pour enfin retenir 180 au lieu des 55 d'avant. Le concours qui se déroule en 4 jours évalue le niveau de communication de l'étudiant, son esprit de synthèse, ses capacités à dessiner mais aussi sa culture générale, par quatre membres de jury de profils différents, sociologues, architectes, artistes, historiens.. Des numéros aléatoires étaient distribués aux candidats, source encore une fois vérifiable auprès des concernés et un logiciel qui faisait le classement des moyennes du bac avec les données fournies par l'académie du Maroc. A vrai dire, la moyenne pour la présélection n'est qu'une étape car il y a des lycéens qui ont 17 et 18 de moyenne au baccalauréat mais qui sont dans l'incapacité de formuler une phrase correcte à l'oral. Dans le même esprit, pour donner plus de chance aux candidats d'accéder à l'ENA, nous avons crée les annexes. De 55 candidats inscrits en 2005, nous sommes passés à 180 en 2009 et jusqu'à nos jours, et ce, après la mise en place des annexes, grâce au feu vert donné par le ministre en ce temps là, M.Taoufiq Hjira. Incapables de répondre aux attentes du flux important des étudiants, il a fallu délocaliser le premier cycle, 1ère, 2ème et 3ème année dans trois différentes villes, Fès pour couvrir l'oriental(30 lauréats), Tétouan pour couvrir le Nord (30)et Marrakech pour couvrir le sud(30), soit, 180 étudiants à l'ENA, avec les 90 inscrits à Rabat (dont 20 qui viennent dans le cadre de la coopération internationale). La 4ème année se passe à Rabat pour tous. Ces annexes sont en train de devenir, aujourd'hui, des écoles indépendantes et autonomes, grâce à l'intervention du nouveau ministre, M Nabil Benabdellah. Dans la même logique, il est question de créer des écoles à Agadir et Casablanca. Cette délocalisation confère échanges, recherche, concurrence et émulation entre les institutions.
L'Opinion: Et pour ce qui est des échanges au niveau international ?
El Montacir Bensaid : L'ENA ayant une réputation internationale, j'ai mis l'accent, depuis 2005, sur la nécessité d'établir des conventions équilibrées et des échanges bilatéraux avec nos partenaires internationaux. Une réussite, puisque aujourd'hui, nous sommes passés de 16 conventions à 56. On a pu ainsi augmenter le nombre d'étudiants en mobilité, lequel est passé de 9 à 36 par an. Les échanges, d'une période d'un an vers la France, l'Espagne, l'Italie..., commencent à partir de la 3ème et la 4ème année, et inversement pour les étudiants étrangers. Côté doctoral, des contrats pour des professeurs associés étrangers ont été établis pour une courte durée. Une première à l'ENA où il a fallu un travail de longue haleine afin de les faire passer au niveau du Ministère des Finances. Ils dispensent des cours pour les masters sur le patrimoine et les paysages, assurent la formation des architectes de monuments historiques au Maroc grâce à l'école de Chaillot, les requalifications...
L'Opinion: N'empêche, l'ENA est confrontée à plusieurs problèmes internes, qu'en ‘est-il ?
El Montacir Bensaid : Il faut tout d'abord tirer la sonnette d'alarme sur une problématique grave, en l'occurrence l'instrumentalisation de l'ENA et par extension, de toutes nos écoles et universités. L'école doit être apolitique. Quand on instrumentalise l'enseignement, on court à sa dérive, ce qui est inacceptable et incompréhensible, l'ENA a pâti de cette situation. Le respect, l'ambiance fraternelle et l'harmonie globale doivent prendre le dessus sur toute autre considération. On ne veut pas de système où règnent le communautarisme, le sectarisme et le rejet, ni au niveau des enseignants ni au niveau des étudiants. L'instrumentalisation d'une école supérieure est contre productive, obscurantiste et nuit à la formation académique, surtout quand on opte pour une ouverture à l'extérieur.
L'Opinion: Soyez plus explicite ?
El Montacir Bensaid : Certains enseignants prennent leurs références urbanistiques dans la « umma », la ville « al madina al mounawara » ou autres. Faire un atelier suivant une thématique de ce genre sur « l'architecture islamique » ou sur « l'urbanisme à la lumière des recommandations de l'Islam » est envisageable voire souhaitable, de même que se spécialiser plus tard dans ce domaine. Certains étudiants ne veulent pas dessiner le corps humain, c'est contre leurs principes, disent-ils. Le paradoxe, c'est que l'architecture du monde islamique a eu le privilège d'absorber toutes les civilisations que l'islam a conquises, une richesse inestimable : les architectures émanant d'autres cultures, quelles soient judéo-chrétiennes, bouddhistes... Et dans notre enseignement, en 2013, on fait l'inverse, on rejette les autres civilisations.
L'Opinion : Vous parlez donc d'un système de l'enseignement supérieur qui ne fonctionne pas ?
El Montacir Bensaid : Effectivement, on a des ressources humaines qualifiées, des étudiants qui font beaucoup d'efforts mais un système de l'enseignement supérieur qui ne fonctionne pas. Ainsi, un professeur dont les compétences sont remises en doute par ses pairs ou qui montre des signes d'hostilité, ne peut, dans le système actuel, faire l'objet d'aucune appréciation, que ce soit dans un sens ou dans un autre. C'est une carrière tracée, assurée et garantie jusqu'à la retraite à 65 ans. Quelle marge de manœuvre reste t il à l'institution pour renouveler, améliorer et développer des compétences ?
A travers une convention, le Ministère devrait mettre en place des instruments de réévaluation au niveau de l'enseignement supérieur. Aux Etats Unis, l'évaluation se fait via les étudiants eux-mêmes. J'ai déjà fait des interventions dans ce sens, j'ai demandé à des professeurs de revoir leurs cours, d'actualiser un enseignement vieux de 30 ans, mais en vain. On apprend beaucoup des questions des étudiants, ils sont très en avance. Pendant que vous leur parlez, ils surfent sur le net, vérifient vos dires. D'où le besoin d'évaluation, de contrôle et de justifications. Le Ministère de l'enseignement supérieur doit trouver une formule, comme dans plusieurs pays, dont l'Ukraine qui réévalue le corps enseignant chaque deux ans, au vu d'un certain nombre de contributions à caractère académique en complément des cours assurés.
La direction de l'ENA devrait s'appuyer sur un corps professoral uni et sur des conseillers pédagogiques représentant le corps enseignant.
L'Opinion : Et pour ce qui est des écoles privées d'architecture ?
El Montacir Bensaid : Pour moi, il n'y a pas de mal à avoir une ou deux écoles privées comme alternative complémentaire à l'enseignement public, à condition de plafonner le nombre de lauréats chaque année pour ne pas se retrouver avec des architectes en surnombre. Mais aussi, d'établir des conventions entre l'enseignement supérieur et les écoles privées, et que l'ENA soit partie prenante dans la mise en place et le suivi des enseignements.
Les étudiants ont le droit de s'inquiéter, l'ENA doit garder un rôle central. Leurs inquiétudes sont légitimes et partagées, ce qui pousse à entamer des réflexions sur le long terme, en liaison avec l'avenir de la profession et se projeter dans l'avenir. On doit tout le temps se remettre en question et suivre la mondialisation. L'architecture n'est pas une science exacte, ce que j'ai appris lors de mon cursus académique n'a plus de raison d'être. Aujourd'hui, l'architecture est éphémère. Si l'on construisait avant pour des siècles, aujourd'hui, au terme de 20 ans, un bâtiment est dépassé.
L'Opinion: Quelle est la problématique du Maroc en matière d'urbanisme ?
El Montacir Bensaid : L'urbanisme change et évolue. Notre population est en perpétuel mouvement pour diverses raisons liées aux opportunités de travail, à la précarité de la vie dans nos zones rurales, aux regroupements familiaux, aux déséquilibres flagrants dans les équipements et les services dans notre arrière pays.
Nos villes subissent une pression démographique permanente que nous n'anticipons pas et qui donne lieu à cet urbanisme d'appoint, hasardeux et souvent forcé. On a l'impression d'être 60 millions de marocains ou plus alors que nous frôlons les 40 millions.
Les villes du littoral ne peuvent pas continuer indéfiniment à supporter cette pression. On a une surface égale à la France, une population de moitié mais on a l'impression d'être dix fois plus nombreux. Les villes nouvelles ou plutôt, villes satellites pensées comme des solutions appropriées, n'apportent que des solutions à très court terme, pour des opérations essentiellement de recasement.
Le Maroc connait des problèmes de foncier, de pollution des zones littorales, d'exode rural, de recasement, de bidonvilles, de villes nouvelles. Des problèmes écologiques auxquels il faut réfléchir, selon une politique structurée, « aseptisée » et épurée de toutes connotations religieuses, idéologiques ou autres.
L'Opinion : Que faire alors ?
El Montacir Bensaid : On devrait réfléchir à comment fixer les populations, créer de nouveaux centres urbains dans l'arrière pays et procéder à des politiques incitatives pour redynamiser les zones rurales pour inverser le processus des mouvements de population. L'idéal serait une politique volontariste sur le long terme comme le suppose celle de l'INDH.
Pourquoi ne pas recourir à l'ENA et l'INAU, des institutions universitaires de prestige pouvant regrouper des compétences diverses dans les domaines de l'architecture et de l'urbanisme et qui bénéficient du recul nécessaire permettant d'envisager des solutions que les départements administratifs n'ont pas l'occasion d'aborder.
L'Opinion : Et pour répondre aux véritables défis urbanistiques du Maroc...
El Montacir Bensaid : Le défi démographique du Maroc est aggravé par le défi urbanistique. On ne pourrait résoudre les problèmes urbanistiques du futur en faisant de petits projets touristiques ou des villes nouvelles. Le Maroc est déséquilibré, il a un urbanisme de l'urgence pas un urbanisme planifié, un urbanisme à démarche pluridisciplinaire qui fait intervenir outre les politiques, les hommes de l'art comme les architectes, urbanistes, paysagistes, aménagistes, sociologues, écologistes...
Nos décideurs devraient puiser dans le vivier de professionnels compétents qui pourraient faire la différence mais qui se heurtent, en permanence, aux murs dressés par une nomenklatura jalouse de ses prérogatives et incapable de se remettre en question, quitte à persévérer dans l'erreur.
Je pense que c'est une frustration que partage nombre de mes collègues devant l'énorme gâchis de nos villes. Faudrait- il ressusciter le fameux baron Haussmann, le faiseur du Paris moderne, pour remettre à niveau Casablanca, Rabat, Tanger, Meknès... Et pourtant ! Des visionnaires nous avons ! L'ENA crée des laboratoires pour chaque problématique retenue, ville nouvelle, politique de la ville, développement durable, zones périurbaines, patrimoine... Ce qui constitue un capital que les pouvoirs publics devraient commencer à exploiter. L'ENA est avant tout une école au service de la société, encore faut- il en utiliser toutes les ressources !


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