Le nouvel entraîneur du FC Barcelone, l'Argentin Gerardo «Tata» Martino, s'inscrit dans la continuité et estime que sa principale tâche sera de maintenir «la faim de victoires» chez les joueurs, vendredi lors de sa conférence de presse de présentation. Q: Comment aborde-t-on un club au modèle intouchable ? R: «Le club et les joueurs ont un style. Nous allons essayer de confirmer ce travail, pour qu'ils se sentent le plus à l'aise, et bien sûr essayer d'apporter des choses personnelles qui puissent rendre cette équipe encore plus complète». Q: C'est-à-dire ? R: «Nous allons essayer de récupérer certaines choses qu'on a vues dans la meilleure version du Barça, ajouter quelques idées que nous avons aussi, convaincre les joueurs que ce sont des questions faciles à intégrer, et fondamentalement avoir du rendement sur le plan du jeu et des résultats, qui en définitive avalisent ce que propose l'entraîneur. Toute équipe, même Barcelone qui a déjà atteint à certains moments l'excellence, peut toujours s'améliorer, et le Barça a toujours des choses à gagner. Il y a quelque chose auquel Barcelone nous a habitué et qui nous a, j'allais dire ébloui, en tout cas qu'on a remarqué, c'est sa faculté à savoir bien presser haut et vite récupérer le ballon. C'est peut-être un des traits qu'il nous intéresse le plus de retrouver, pour que le Barça soit une équipe qui se sente à l'aise quand elle attaque et qui défende très loin de sa cage». Q: Garderez-vous le 4-3-3 ? R: «On jouera dans le même schéma. Sans faire de comparaison, c'est ainsi que nous jouions avec le Paraguay, avec des joueurs de caractéristiques différentes, et ces derniers temps à Newell's où on jouait exactement de la même manière (que le Barça)». Q: Quelles sont vos premières tâches ? R: «Continuer à obtenir de la part des joueurs ce qu'ils ont eu ces dernières années: la faim de victoires. Et aussi se connaître très vite, ce qui permettra d'instaurer la confiance entre nous». Q: Si vous ne remportez aucun titre, sera-ce un échec? R: «Oui, absolument. Le Barça est habitué à gagner et s'il ne gagne pas c'est un échec, parce que son effectif est un des meilleurs du monde». Q: Quel genre d'entraîneur êtes-vous? R: «Quelqu'un qui s'adapte à l'effectif qu'il a. Le Paraguay n'avait rien à voir avec Newell's, mais je pense, sans prétention, que Newell's ressemblait pas mal au style du Barça. Mon staff a toujours été proche des joueurs. Il s'agit de parler beaucoup, d'échanger des idées, sachant à qui revient la décision finale. Nous sommes toujours attentifs à ce qu'un joueur peut suggérer, ça fait partie de la progression d'une équipe». Q: Messi et Neymar peuvent-ils jouer ensemble? R: «Je n'imagine pas qu'ils ne puissent pas jouer ensemble. S'ils n'y arrivent pas, c'est un déficit de la part de l'entraîneur, et pas un problème des joueurs». Q: Votre compatriote Messi a-t-il aidé à votre recrutement ? R: «Il a dit quelque chose: +Nous sommes de Rosario, supporters de Newell's, et nous ne nous connaissons pas+. Je n'ai eu aucun contact avec Lionel. J'ai pu penser que la direction avait parlé avec quelques joueurs mais apparemment ça ne s'est pas passé comme ça». Q: Dans quelle position jouera-t-il ? R: «Il a joué à plusieurs positions ces dernières années, et comme avant-centre, avec ses caractéristiques, il a exploité un rôle de buteur qu'il n'avait pas auparavant. Il continuera à jouer extactement dans la même position. L'idéal serait d'avoir une équipe qui continue à lui apporter toutes les options et qu'il se sente à l'aise, et après il fera le reste». Q: Manque-t-il un défenseur central? R: «Je n'ai pas encore d'opinion, je n'ai même pas encore fait un seul entraînement avec les joueurs, j'ai seulement parlé avec Puyol ce matin. Nous verrons».