Pas mal essayé le coup de gueule de Hakim Doumou, ex. boss du KAC et président à la sauvette de la Ligue du Gharb où il a joué les pompiers de la fédé pour éteindre l'incendie Gartili (les initiés comprendront, sinon on leur donnera une petite explication ci-dessous). Oui, Hakim Doumou membre fédéral de l'équipe Fassi Fihri, a crié haut et fort que l'intervention du ministre des Sports sur le report de l'A.G. de la FRMF était non seulement intempestive mais qu'elle était de nature à nous attirer les foudres de la FIFA. Rien que ça. Sauf que tout cela est faux. D'abord le report de l'A.G. ne regarde absolument pas la FIFA. Celle-ci en tant qu'instance de contrôle aurait pu intervenir si le ministre avait fait partir un président légitimement élu pour le remplacer par un quidam de son choix. Or, ce n'est pas ce qui s'est passé au Maroc. Le report de l'A.G. obéit à des raisons de conformité aux règlements, le départ prochain d'Ali Fassi Fihri est une décision qu'il a prise volontairement et personnellement. Le ministre n'y est pour rien. La FIFA n'interviendra pas dans ce cas de figure. Bien tenté Doumou, mais raté pour cette fois. Quant à l'A.G. de la ligue du Gharb où Gartili a été dégommé pour délit de grande gueule (Doumou s'étant chargé de parfaire la besogne), il est possible que cela finisse devant les tribunaux. A moins que le formidable Gartili ne se lasse de mener bataille. Depuis près de 40 ans qu'il crie et gesticule, il y a de quoi en avoir plein le dos. Et dire que Mohamed Gartili est le doyen des dirigeants du foot marocain, et dire que tout le monde l'a combattu, et dire aussi qu'il l'avait bien cherché. Tout cela est un lamentable gâchis. Vous souvenez-vous qu'il y a un porte-parole de la FRMF nommé par Ali Fassi Fihri, il s'appelle Abdallah Ghannam. L'avez-vous entendu parler où s'exprimer sur l'A.G et la suite des événements ? Non, mais alors qui va le faire ? Question : Pourquoi la FRMF est-elle devenue « le monde du silence » pour paraphraser le fameux film de Cousteau tourné dans les profondeurs des océans. Sauf que si le silence des poissons et des cachalots s'explique, celui des gens du foot est inexplicable. Glou... glou... glou... Silence, on s'enfonce. La dernière fois qu'un membre fédéral a pris la parole devant la presse, officiellement du moins, c'était après la CAN 2013 où l'ami Karim Alem s'en était sorti avec le brio qu'on lui connaît. Désormais, il s'est mis lui aussi un bâillon. Le patron des prochaines Coupes du Monde des Clubs (décembre 2013 et 2014) a certes beaucoup à perdre dans l'aventure mais tout de même se taire à ce point, ce n'est pas normal. On dira même ce n'est pas responsable. Ça donne le vertige... Les grands clubs, dans le vrai sens du terme pas ceux qu portent ce nom comme on porte un maillot d'un célèbre joueur pour faire beau sur les avenues ou la plage, les grands clubs, disions-nous, ne s'arrêtent jamais. Bayern, Réal, Barça, Manchester United jouent tous des matches amicaux. Des matches où l'argent coule à flots. Les Anglais ont l'habitude d'aller en Asie où la fièvre atteint un paroxysme hallucinant. Les « Red » de Manchester parcourent le continent (Kuala Lumpur, Bangkok, etc...) pour y disputer des matches qui, sportivement, comptent pour beurre, mais qui financièrement rapportent des tonnes d'euros. Le savoir-faire des Anglais pour se « vendre » devrait faire école. Pour ceux que ça intéresserait (on ne sait jamais) il y a un bel article sur le « France Foot » de cette semaine (édition parisienne) qui raconte cela en long et en large.