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Nos plages se noient dans la pollution : Le nombre des plages polluées est passé en un an de 18 à 41
« Assez de ces comportements indignes!». Ce sont nos plages qui payent le prix.
Publié dans L'opinion le 12 - 07 - 2013

Quand on entend le mot plage, l'idée de détente et de divertissement nous vient souvent à l'esprit, particulièrement avec l'arrivée de l'été, la température s'élève, et la plage devient un refuge gratuit pour l'ensemble de la population. Or, quand ce lieu de détente se transforme en un espace pollué et plein de déchets, la satisfaction des visiteurs est quasi impossible, et la majorité des familles cherchent de nouveaux endroits, afin d'éviter tout types de risques possibles. De ce fait, une plage ou une ville peut perdre sa réputation à cause de la pollution.
Aujourd'hui, une simple visite à une dizaine de plages du Royaume, pourra facilement dévoiler une réalité refusée par la majorité des Marocains, qui continuent à fréquenter ces plages et parfois même augmenter le degré de leur pollution.
Ahmed, un étudiant en première année de faculté résidant à Rabat, préfère fréquenter les plages de Témara en raison de leur qualité et parce ce qu'elles sont moins polluées que la plage de la capitale. Actuellement, les exigences des estivants marocains, sont limitées à choisir la plage la moins polluée.
Selon un rapport effectué par le ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, le nombre de plages déconseillées aux baigneurs a, considérablement, augmenté en passant de 18 à 41 plages polluées, durant l'été 2012. Plusieurs raisons sont derrière cette détérioration, notamment les eaux usées et les déchets des estivants. Fatima, une femme au foyer et mère de 2 enfants, estime que la plage de la ville de Rabat souffre d'une détérioration remarquable, et qu'elle préfère emmener sa petite famille vers des plages mieux nanties au niveau de l'hygiène, même si cela lui coûte un long déplacement.
De plus, le niveau élevé de la pollution de nos plages laisse à inquiéter, et met le Royaume dans une situation délicate et alarmante qui doit être prise en charge le plutôt possible. La pollution des plages marocaines constitue un risque sur la santé des personnes. Les symptômes et maladies recensés à la suite de contacts avec une eau polluée sont nombreux, dont notamment la grippe intestinale, problèmes au niveau du nez, de la gorge et des oreilles, dysenterie, hépatite, troubles respiratoires et neurologiques ou autres maladies graves.
De ce fait, se diriger vers la plage n'est plus un choix facile à faire comme avant, un certain nombre de mesures doivent être prises en considération, afin d'éviter les risques liés à de véritables maladies. Or, une partie importante de la population marocaine, surtout les jeunes, restent inconscients de cette réalité, et continuent à fréquenter des plages qui figurent dans la liste noire. Certains d'entre eux, voulant se rafraîchir et atténuer les températures caniculaires de ces derniers jours, ne s'inquiètent guère des risques et des problèmes engendrés par une baignade dans une eau polluée.
Cependant, il ne faut pas nier les efforts fournis par l'ensemble de la société, dans l'ambition d'améliorer les conditions de nos plages et permettre une totale sécurité hygiénique. Le programme « Pavillon Bleu » s'inscrit dans ce cadre, et semble donner des résultats assez satisfaisant. Actuellement plus d'une vingtaine de plages marocaines hissent le « pavillon bleu », tout en répondant à un nombre important de conditions, qui lui ont permis de mériter cette appellation. Parmi les plages « Pavillon Bleu » : Saïdia municipale, Mdiq, Fnideq, Achakar (Cap Spartel), Sol Plage (Tanger-Atlantique), Asilah, Skhirate, Bouznika, Sablettes (Mohammédia), Aïn Diab, Coual (Aïn Diab Extension), Haouzia, Oualidia, Sidi Bouzid, Sidi Rahal, Safi municipale, Souiria Lkdima, Essaouira, Mirleft, Laâyoune Foum El Oued.
Le nombre de plages traitées a augmenté de manière exceptionnelle durant les années précédentes. Aussi, la contribution de la Fondation Mohammed VI pour l'Environnement à travers la mise en place du label pavillon bleu, met en œuvre de nombreux tests et comparent plusieurs sites permettant, ainsi, la naissance d'une certaine concurrence, puisque les plages qui détiennent le label s'y accrochent et refusent de le perdre, ce qui constitue une preuve de suivi et de rigueur.
« Donner le sourire à nos plages » ça commence par nous, soyons conscients et conscientes qu'un développement durable au niveau de nos plages est nécessaire, pour permettre une meilleure exploitation de nos ressources, sans priver les générations futures d'en profiter.


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