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Devant le Conseil de sécurité de l'ONU : Youssef Amrani lance un appel à la communauté internationale pour la protection des réfugiés, notamment les femmes et les enfants
Le ministre délégué aux affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, a lancé, lundi devant le Conseil de sécurité de l'ONU, un appel à la communauté internationale pour la protection des réfugiés, notamment les femmes et les enfants. Le ministre a attiré notamment l'attention des participants à un débat du Conseil, sur la "vulnérabilité des populations vivant dans les camps de réfugiés, notamment les femmes et les enfants". M. Amrani s'exprimait dans le cadre d'un débat "sur la violence sexuelle dans les conflits armés", présidé par le ministre britannique des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence du CS de l'ONU pour le mois de juin, William Hague, en présence du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de plusieurs ministres et de l'Envoyée spéciale du Haut Commissariat pour les Réfugiés (UNHCR), Angelina Jolie. Le ministre, a préconisé dans ce sens, un "accès sans restriction aux groupes vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, vivant dans les camps de réfugiés" pour "réduire leurs souffrances et promouvoir leurs droits tout en leur assurant une protection maximale". La "restriction à l'accès aux groupes vulnérables qui souvent ne disposent pas de documents d'enregistrement posent un risque majeur aux efforts des Nations Unies dans la lutte contre les violences" auxquelles sont confrontées ces populations, a averti M. Amrani. Il a, par ailleurs plaidé en faveur d'une action collective pour lutter contre les violences sexuelles dans les conflits armés, mettant l'accent sur plusieurs mesures à même d'empêcher de tels crimes qui détruisent la vie de millions de personnes à travers le monde, en particulier les femmes et les filles. Il a, dans ce sens, jugé "essentiel l'engagement et la participation des gouvernements concernés par la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés pour prévenir et mettre un terme" à ce phénomène. "Aujourd'hui, nous avons la responsabilité morale et juridique d'agir collectivement pour empêcher que de tels actes ne se répètent, renforcer les mesures répressives à l'encontre des coupables de ces actes horribles et assurer qu'ils ne soient pas impunis", a dit M. Amrani. "Ceci requière de la communauté internationale une approche innovante basée sur les acquis réalisés jusqu'à présent, en plus de la nécessité de s'attaquer aux causes réelles des conflits", a-t-il expliqué. Tout en saluant le rôle important joué par la Représentante spéciale du Secrétaire Général de l'ONU pour les violences sexuelles dans les conflits qui a permis de "rendre ce fléau plus visible au plan international", il a estimé nécessaire que le système des Nations Unies et la Communauté internationale continuent de soutenir et d'assister les Etats membres, dans le strict respect de leur souveraineté, dans la mise en oeuvre de législation nationale pertinente, de plans d'action ainsi que dans le renforcement de leurs institutions. A cet égard, a-t-il poursuivi, "nous apprécions hautement les objectifs de l'action de l'ONU contre les violences sexuelles dans les conflits", indiquant "la nécessité de sa mise en oeuvre". Le ministre, a, par ailleurs, érigé en priorité la lutte contre l'impunité. "Nous devons briser ce cycle de violence et empêcher la répétition de tels actes dans les conflits armés (et nous) assurer que les responsables", partout dans le monde, "répondent de leurs actes". Les "gouvernements ont la responsabilité première de poursuivre et de punir les auteurs de tels crimes", a-t-il insisté, soulignant qu'ils devraient être soutenus dans la mise en place de mécanismes efficaces en matière de justice pénale et transitionnelle et dans la promotion et le renforcement des règles de droit et la restauration de la stabilité et la cohésion sociale".