Il a fallu attendre la dernière journée pour que le KAC qui a vécu dans la misère des résultats, se maintienne mais non sans douleur voire dans la peur de prendre l'ascenseur de la seconde division et ironie du sort son dernier match l'a opposé à une autre équipe qui a vécu dans les mêmes conditions et récolté les mêmes résultats. Ce choc des mal classés a débuté sur un fond de prudence et d'attente avant que les locaux sortent de leur passivité et passent à l'action. Il a fallu donc attendre la 22ème minute pour que Assoufi, le médian du KAC, tente sa chance d'un tir puissant des 35 mètres mais le gardien Ghoufir a sorti tous ses reflexes pour sauver ses bois et concéder un corner qui n'a pas été concluant pour les Kacistes. Le KAC s'est montré plus entreprenant et s'est permis des incursions de plus en plus menaçantes à l'image de cette initiative de l'excellent Ijrouten qui a pris en défaut la défense meknassie mais son tir a été contré par Zahid, défenseur central. On sentait que le KAC devenait de plus en plus dangereux devant une équipe qui cherchait son équilibre, surtout moral, et c'est justement suite à un contre rapide mené par Karoui sur le flanc gauche que la défense des visiteurs a concédé un corner qui a donné ses fruits à la 25ème mn quand Biat a repris magistralement de la tête le centre du jeune Assoufi. C'est le délire dans les tribunes et la tristesse se lisait sur le visage des joueurs du CODM qui ont été surpris par ce but. Les visiteurs ont riposté par le biais de Beyyoud (28mn), de Lahlali (32mn) et Hliouat (35mn) mais toutes leurs initiatives ont été mal ponctuées par précipitation et imprécision. Du côté du KAC, ce sont Ijrouten et Assoufi qui ont alimenté leur attaque par des passes précises en profondeur mais ni Biat et encore moins Karoui ne sont arrivés à les exploiter. Les visiteurs, reprenant confiance, ont tenté de surprendre les locaux par des passes en profondeur mais ni Tniber (42 mn) ni Anis Kamal n'ont profité de ce petit relâchement des locaux. C'est avec un avantage au marquoir pour les locaux (1-0) que l'arbitre Jeyyed a renvoyé les deux formations aux vestiaires. La seconde mi-temps a connu un scénario inattendu puisque le CODM est sorti de son recul pour inquiéter le KAC qui a tenté de défendre son acquis mais les visiteurs, qui ont pris en main la situation en attaquant à outrance, sont arrivés à mettre en difficulté la défense locale qui a commis cette erreur d'appréciation comme cette bourde de Traoré qui a perdu la balle mais Kamal Anis, gêné par Diagne, n'a pas su concrétiser cette occasion. Le pressing des Meknassis commençait à inquiéter les locaux mais ils ont commis l'erreur de se découvrir en défense à chaque contre-attaque, ce qui a permis au KAC de doubler la mise (79 mn) par Ijrouten qui a été bien servi par Biat qui a hérité d'un ballon perdu par la ligne médiane du CODM. Karoui bien servi par Ijrouten a vu son tir puissant mourir sur le montant droit du gardien Ghoufir (80 mn). On pensait que les dés étaient jetés et que le Kacistes avaient scellé leur victoire mais au fil des minutes ils se sont repliés en défense, ce qui a permis aux visiteurs de revenir dans le match et de réduire le score par Hliouat (82 mn). Ce but a perturbé les locaux qui ont concédé un autre but (85 mn) par le biais de Beyyoud qui a logé le ballon (85 mn) du corner dans l'angle opposé du gardien Bistara qui a mal calculé la trajectoire du ballon. C'est le doute qui a sévi chez les responsables Kénitréens au moment où leurs joueurs ont perdu le contrôle du match facilitant le retour des visiteurs dans le match et qui ont dominé les dernières minutes qui ont failli être fatales tant les Kénitréens ont été assommés par ces deux buts en peu de temps. Mais il était écrit, quelque part, que le CODM était condamné à prendre l'ascenseur avec le coup de sifflet final de l'arbitre Jeyyed. C'est le délire chez toutes les composantes du KAC et l'amertume et la tristesse chez les Meknassis qui venaient là de perdre leurs dernières chances d'assurer leur maintien et comme dirait l'autre, ce match était déjà perdu moralement malgré ce sursaut qui a laissé entrevoir une lueur d'espoir pour échapper à la sentence. Pour le KAC, c'est un maintien réalisé dans la douleur et qui doit pousser les dirigeants à réfléchir sur leur manière de gérer le club qui a souffert de tous les maux avant de sauver sa « peau » in extrémis. Alors toutes nos félicitations pour cet exploit...