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Conférence parlementaire panafricaine sur le renforcement des capacités pour la promotion de la coopération Sud-Sud Karim Ghallab : Promouvoir la gouvernance démocratique et le développement durable
Une conférence parlementaire panafricaine sur le renforcement des capacités s'est ouverte, lundi à Rabat, sous le thème "améliorer les capacités des dirigeants des parlements africains pour une législation plus judicieuse", dans l'objectif notamment de renforcer la coopération sud-sud en la matière. Intervenant à cette occasion, le président de la chambre des représentants, Karim Ghellab a affirmé que cette conférence crée non seulement une opportunité pour "renforcer la coopération Sud-Sud", mais également un environnement favorable pour les dirigeants des chambres législatives en Afrique afin de partager et faire fructifier leurs expériences pratiques et examiner les nouveaux techniques et outils de gouvernance et d'administration modernes des institutions législatives. Cette conférence "a pour objet la mise à niveau et le développement des capacités des parlements dans le continent africain et nous sommes intéressés ici à double titre : celui du développement de l'action des parlements comme vecteur essentiel du développement de la démocratie et également celui du plan du développement de la coopération Sud-Sud", a déclaré M. Ghellab, en marge de cette conférence organisée par le CAFRAD, un organisme de formation et en même temps de coopération Sud-Sud au niveau de l'Afrique. Le lancement des travaux de cette conférence s'est déroulé en présence notamment du Directeur général du CAFRAD, Simon Mamosi Lelo et de Juliette Borsenberger, Chef de projet à la Fondation Hanns-Seidel. M. Ghellab, qui s'est félicité du bilan positif du parlement marocain, notamment depuis l'adoption de la nouvelle constitution de juillet 2011, a ajouté que cette conférence est "l'occasion de mettre l'accent sur le rôle crucial que revêt la législation dans la promotion de la gouvernance démocratique et le développement durable". Cette rencontre, qui se tient à un moment où l'Afrique vit des situations importantes sur les plans politique, économique et culturel, vise aussi à créer des opportunités en vue d'intégrer les institutions administratives des corps législatifs dans les programmes de renforcement des capacités humaines et de développement aux niveaux national et international, a fait remarquer le président de la chambre des représentants. "Améliorer l'utilisation des technologies d'information et de communication (TIC) comme un outil indispensable afin de moderniser la législation en Afrique" figure aussi parmi les objectifs de cette conférence, a-t-il poursuivi. Intervenant à son tour, le DG du CAFRAD s'est arrêté lui aussi sur l'objectif principal de cette conférence, qui se veut un suivi du programme de formation organisé par le CAFRAD en 2009 et ambitionne d' "évaluer les performances et les défis de la législature et d'autonomiser les parlementaires pour une plus grande compétence dans l'exercice de leurs fonctions législatives pour le développement de l'Afrique". Cette rencontre est également une occasion pour les participants, choisis parmi l'échelon supérieur de la direction des chambres législatives en Afrique, en l'occurrence les présidents du Sénat, des chambres nationales de l'Assemblée, des parlements et des commissions parlementaires vitales, ainsi que les dirigeants de haut niveau du corps législatif (Algérie, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, le Gabon, le Ghana, Madagascar, le Sénégal, les Seychelles et le Togo), d' "autoévaluer de manière critique la mesure de leur livraison des actions de la démocratie pour les citoyens qui les ont élus", a poursuivi le DG du CAFRAD. Le CAFRAD a décidé d'organiser cette conférence pour combler "le fossé béant" qui sépare les législateurs des performances optimales dans l'exercice de leurs foncions, a-t-il renchéri. De son côté, Mme Borsenberger a indiqué que le parlement, qui est l'"institution centrale" par laquelle s'exprime la volonté du peuple et l'"instance" qui traduit les intérêts de la société, ne peut que "renforcer l'Etat de droit". En représentant la société dans toute sa diversité, les parlements ont la responsabilité unique de concilier les intérêts divergents et les attentes des différents groupes et communautés par le biais des moyens démocratiques du dialogue et du compromis, a-t-elle expliqué. Mme Borsenberger a rappelé que le parlement, étant également l'organe chargé de la supervision du gouvernement, doit veiller à ce que l'exécutif respecte les lois et soit pleinement responsable devant le peuple. Eu égard à toutes ces tâches qui lui incombe, il apparaît évident que le Parlement se doit d'être "une instance forte" afin qu'il soit à la hauteur de ses engagements , a affirmé la représentante de la Fondation Hanns-Seidel, organisme présent dans la région du Maghreb depuis plus de 25 ans, qui vise la promotion de la démocratie, de l'Etat de droit, de la paix et d'un développement économique durable. Au programme de cette conférence de trois jours (20-22 mai), seront débattus de nombreux thèmes notamment "les relations de travail entre le pouvoir législatif et les autres divisions du gouvernement vis-à-vis des intérêts diversifiés des électeurs", "le rôle crucial de la législation dans la promotion de la gouvernance démocratique", "le conflit d'intérêt à légiférer dans l'intérêt des électorats: Les défis de la législation et de la communication ouverte avec les électeurs", "qualités des législateurs pour mener à bien la mission ardue de la législation visant à donner le ton à la bonne gouvernance". Y figurent également d'autres sujets comme "production législative : une justification pour les énormes ressources dépensées sur la législation ?", "Indépendance du corps législatif : mythe ou réalité", "les TIC comme un outil indispensable pour la modernisation effective de la législation démocratique en Afrique", "causes et conséquences du retard dans le processus législatif : une évaluation critique de la démocratie parlementaire en Afrique" et "examen de budget par l'approche de budgétisation axée sur la performance et les résultats". Le CAFRAD en collaboration avec ses partenaires a l'intention de produire un Rapport des Actes de la conférence ou un numéro spécial de sa revue vedette Etudes africaines d'administration publique qui synthétisera les principaux résultats de la conférence.