Le processus d'émergence dans lequel s'engagent les pays africains ne peut aboutir sans la participation des femmes. Le processus d'émergence dans lequel s'engagent les pays africains ne peut aboutir sans la participation des femmes. C'est ce qu'affirment les participants à une conférence tenue, du 20 au 22 février, à Tanger, sous le thème «Place et rôle des femmes dans le processus d'émergence des pays africains». Organisé par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), la Fondation Hanns-Seidel en Allemagne et l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), cet événement s'assigne pour objectif principal de renforcer les capacités et d'ouvrir de nouvelles perspectives aux participants pour qu'ils puissent prendre une part active dans la formulation et la mise en œuvre de la vision de développement et qu'ils soient les acteurs avisés dans la transformation et la modernisation de leurs pays respectifs. «Cette conférence sert de soutien aux efforts actuels des gouvernements dans ce domaine ; et le Cafrad reste un partenaire continental dans le développement des pays africains. Il continuera à mener ses activités de mise en œuvre de la vision et d'accélération du développement économique et social, permettant aux pays africains d'atteindre un niveau de développement similaire à celui des pays émergents d'ici l'an 2025», indique Simon Mamosi Lelo, directeur général du Cafrad. Par ailleurs, le processus d'émergence nécessite la participation de toutes les composantes du corps social. «Les femmes africaines en particulier et celles du monde en général ne peuvent être exclues de ce projet, parce que ce sont en effet elles qui accompagnent très souvent les grandes réformes et les grands chantiers de développement», affirme Fatoumata Traoré Diop, secrétaire nationale à la solidarité et aux victimes de la guerre en Côte d'Ivoire. Cette dernière poursuit que parler du rôle crucial de la femme dans la construction de l'émergence des pays d'Afrique lui paraît être autant un constat d'évidence qu'une ambition légitime. «Un constat d'évidence parce que les grandes luttes de libération et d'indépendance ont été menées par des femmes dont on n'a que trop peu souvent parlé. Ce sont elles qui ont accompagné ces hommes au front les soignant, leur assurant les moyens de subsistance et parfois les réconfortant par leurs regards mêlés de compassion et d'amour devant leurs actes héroïques et virils», précise Mme Diop. De son côté, Stéphane Monney Mouandjo, expert du Cafrad, la réforme des leaderships doit permettre à la femme de s'exprimer à travers sa capacité de créer, son engagement politique, économique, ou social, libéré des chaînes discriminantes des traditions et des formes de négation de sa nature, de ses talents très souvent ignorés. «La réforme des leaderships devra intégrer les hommes comme les femmes, désormais partenaires à la construction de l'Afrique nouvelle», explique-t-il, faisant remarquer que «cela passe naturellement par l'éducation et par la prise en compte des femmes et de leur propre responsabilité».