Le Real Madrid, dans une version remaniée, a consolidé sa 2e place en s'imposant (2-1) sur le terrain de l'Atletico Madrid, devançant désormais de six points les Colchoneros mais à 11 longueurs du Barça qui a retardé son sacre en concédant tardivement le nul à Bilbao (2-2), lors de la 33e journée du championnat d'Espagne. LE REAL PROLONGE LA MALEDICTION DE l'ATLETICO. Samedi, le Real a donné une leçon de réalisme (victoire 2-1) à l'Atletico Madrid à l'extérieur, les Colchoneros ayant largement dominé le derby madrilène, mais ayant finalement dû s'incliner sur deux des rares actions du Real, incluant toutes deux Di Maria. Le Real s'était pourtant présenté à Calderon avec une équipe B: pas moins de 6 joueurs habituels ne figuraient pas dans le onze de départ, dont Özil, Ronaldo et Ramos, avec l'intention de les ménager pour la "mission remontée" de mardi en demi-finale retour de C1. Si l'absence de ces hommes-clés s'est très clairement fait sentir samedi, les Rouge et Blanc n'ont toutefois pas su en profiter pour rompre la malédiction d'un derby qu'il n'ont plus remporté depuis 14 ans. Les hommes de Simeone s'étaient pourtant simplifié la tâche en ouvrant le score dès la 4e minute, Falcao marquant de la tête dans le but vide, après un coup franc mal dégagé par Diego Lopez. Incapables de se projeter vers l'avant, les Merengue n'étaient pas malheureux lorsque Di Maria égalisait sur un coup franc du gauche, dévié au dernier moment dans ses propres buts par Juanfran (13; 1-1). Après la pause, la domination des locaux s'accentuait encore. Gabi avait notamment la balle de match au bout du pied, mais sa finition laissait largement à désirer (55). Et à la 62e, Benzema, qui avait précédemment manqué l'immanquable sur un contre mené par Di Maria, se rachetait en servant l'Argentin sur un plateau. La frappe du "Fideo", parfaitement ajustée, était aussi impitoyable que le réalisme des Blancs. Seul petit bémol pour les Blancs: Di Maria devait ensuite sortir sur blessure, mais il ne s'agissait que d'un problème à l'épaule gauche. LE BARCA DEVRA PATIENTER. Accrochés (2-2) sur le terrain de l'Athletic Bilbao, les Barcelonais pensaient avoir fait le nécessaire pour se donner des options d'être sacrés dès samedi quand un but d'Ander Herrera à la 90e minute les a privés de la victoire. Alors que Messi, entré à l'heure de jeu et buteur dans la foulée, s'était une nouvelle fois converti en sauveur des Blaugrana, Alexis Sanchez aggravant ensuite la marque, les Basques, qui avaient ouvert le score, ont su ne jamais baisser les bras. Samedi, les joueurs de Vilanova, encore sous le choc de la correction (4-0) reçue mardi en demi-finale aller de la Ligue des champions sur le terrain du Bayern Munich, ont certes évité le pire, mais ne se sont tout de même pas rassurés sur leur niveau. L'Athletic a même livré une bien meilleure première période, conclue par un but de Susaeta, qui coupait bien un centre-tir d'Aduriz (27, 1-0). Le match changeait ensuite de visage avec l'entrée de Messi, bien plus tranchant que lors de son match manqué contre le Bayern. Dès la 67e, le quadruple Ballon d'or déposait la défense centrale basque et ajustait Iraizoz d'un tir à ras de terre (1-1). On retrouvait "la Pulga" à peine quelques secondes plus tard quand il prolongeait vers Alexis Sanchez un bon centre venu de la droite, signé Alves. Le Chilien, auteur d'un match plein, parvenait à se retourner et à faire mouche (1-2, 69). Mais les hommes de Bielsa parvenaient à revenir in extremis, contrariant les plans d'un Barça qui affrontera mercredi le Bayern sans avoir engrangé son titre de champion.