“Finalement c'est la raison et la sagesse" qui l'ont emporté avec l'adoption jeudi par voie consensuelle de la résolution prorogeant en l'état le mandat de la MINURSO et de ses activités. La diplomatie marocaine sous la conduite de SM le Roi vient de remporter une nouvelle victoire à travers l'adoption à l'unanimité de la résolution 2099 prorogeant d'une année le mandat de la mission onusienne et saluant les efforts entrepris par le Maroc en matière des droits de l'Homme. En effet, le Conseil de sécurité de l'ONU reconnaît et salue les étapes franchies par le Maroc dans le renforcement du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), ainsi que l'interaction volontaire du Royaume avec les procédures spéciales dépendant du Conseil des Droits de l'homme. Il s'agit d'une reconnaissance pleine et entière des réformes entreprises par le Royaume, à savoir que le cadre national demeure l'enceinte idoine pour la prise en charge des questions des droits de l'homme. Dans le même temps, le Conseil de sécurité réitère sa demande de procéder au recensement des populations des camps de Tindouf, en Algérie en “encourageant (pour la première fois) des efforts dans ce sens". “C'est grâce à la persévérance et aux efforts" de la diplomatie marocaine qui a su “convaincre du bien-fondé de sa position juste et légitime que cette victoire a pu se concrétiser", souligne-t-on à New York. De fait, cette résolution consacre de nouveau la prééminence de l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc et fixe les paramètres d'une solution politique définitive basée sur le réalisme et l'esprit de compromis. Ceci dénote également de la confiance dont jouit le Maroc auprès de la Communauté et des instances internationales, a souligné un observateur proche du dossier pour qui “l'adoption consensuelle" de cette résolution “en est la meilleure preuve". Un autre signe de ce tournant qui va dans le sens de la cause légitime du Royaume se reflète également à travers les appels répétés aussi bien du Conseil de sécurité que du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour une “solution politique" à ce différend artificiel et à un règlement “urgent" en raison de la crise au Sahel. Il s'agit de la première fois que l'Organe exécutif de l'ONU fait le lien entre le règlement de ce conflit artificiel et la crise dans la région du Sahel. “La réalisation d'une solution politique de ce conflit de longue date et l'amélioration de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb Arabe pourraient contribuer à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel", ont souligné les Quinze. Le Maroc, tout comme plusieurs experts et observateurs internationaux, avait, à maintes reprises, attiré l'attention, sur “la gravité de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, devenue un sanctuaire pour terroristes et appelé à dépasser “les rivalités provocatrices" dans l'intérêt de la paix et la sécurité régionale. L'ancien représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Erik Jensen, prédisait le danger en avertissant contre un Sahélistan aux portes du Maghreb", quand l'ambassadeur américain, Marc C. Ginsberg, rappelait que le Maroc, un “grand allié des Etats-Unis", vit dans un “voisinage turbulent et menaçant". Quant au Secrétaire général de l'ONU, il a plaidé, dans son dernier rapport, pour que les deux parties (Maroc et Algérie) redoublent “d'efforts pour tirer avantage des meilleures relations et de l'ouverture des frontières dans l'intérêt de la région et de la communauté internationale dans son ensemble". Le conflit du Sahara dit occidental est un conflit artificiel imposé au Maroc par l'Algérie. Le Polisario, un mouvement séparatiste soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une solution du conflit basée sur une autonomie avancée dans un cadre souverain marocain et une intégration économique et sécuritaire régionale.