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Le Commissaire européen en charge de la politique de voisinage en visite au Maroc « Statut avancé », zone de libre-échange et accord de pêche... à l'ordre du jour
Quatre contrats seront signés avec des associations de la société civile
Le Commissaire européen pour l'élargissement et la politique européenne de voisinage se rendra le 4 avril au Maroc. Stefan Füle aura, à cette occasion, une série d'entretiens avec Abdelilah Benkirane, Chef du Gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, Nizar Baraka, ministre de l'Économie et des Finances, et Karim Ghellab, président de la Chambre des Représentants. Objectif : discuter des réformes en cours dans le Royaume et de l'importance du rôle de la société civile ainsi que de plusieurs autres sujets qui intéressent la région du Maghreb. Au programme aussi de cette visite de trois jours, examen des préparatifs d'un nouveau plan d'action pour le « statut avancé », de la préparation des négociations sur une zone de libre-échange globale et approfondie, des négociations sur la libéralisation du commerce des services, et du dialogue sur un partenariat pour la mobilité. Il sera aussi question du protocole de pêche Maroc-UE dont le Parlement européen a rejeté la prorogation le 14 décembre 2011. M. Füle, de nationalité tchèque, devra également participer à une rencontre sur la « Facilité de soutien pour la société civile », mise en place par la Commission Européenne pour promouvoir le rôle de la société civile dans la mise en œuvre de réformes démocratiques dans les pays du voisinage. Il devrait procéder, à cette occasion, à la signature de quatre contrats thématiques avec des associations de la société civile marocaine. Avant cette visite prévue du Commissaire européen, José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, avait déjà effectué une visite de travail au Maroc le 1er mars. Plusieurs accords et programmes ont été ainsi signés. A commencer par le mémorandum financier du programme d'appui à l'INDH et qui a été signé entre le Maroc et l'Union Européenne, d'un montant de 25 millions d'euros pour la période 2013-2015. Un programme qui concerne le développement de l'économie, des infrastructures et des services sociaux de près de 900 communes rurales au Maroc. Maroc et UE ont également convenu du lancement des négociations de la deuxième phase de l'accord de libre-échange qui doit assurer une plus grande intégration de l'économie marocaine dans le marché unique européen dans le cadre du statut avancé. Débutée en 2002 et développée en 2004, la Politique Européenne de Voisinage (PEV) vise le renforcement de la coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l'Union Européenne et ses nouveaux voisins immédiats ou proches. Avec prés de 200 millions d'euros octroyés chaque année, le Maroc constitue le premier destinataire de financements européens parmi tous les pays du voisinage européen. Néanmoins, dans son rapport intitulé : « Mise en œuvre de la Politique Européenne de Voisinage au Maroc : Progrès réalisés en 2012 et actions à mettre en ouvre », publié le 20 mars dernier, la Commission Européenne invite le Maroc à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le Plan d'action 2011, qui ne sont pas entièrement réalisées. Il s'agit d'accélérer la réforme du secteur judiciaire, la lutte plus efficacement contre la corruption, la lutte contre le chômage des jeunes et le rapprochement de la législation marocaine avec l'acquis communautaire. Sur le plan économique, le Maroc est invité notamment à accélérer le Pacte national pour l'émergence industrielle dans les secteurs porteurs de l'économie, à adopter la nouvelle loi sur la concurrence et à améliorer l'environnement des affaires. Au niveau social, le Maroc se doit de renforcer la lutte contre le chômage, notamment des femmes et des jeunes, y compris à travers des mesures visant la formation de la main-d'œuvre dans les secteurs porteurs de l'économie et le développement rural. Le système des subventions généralisées «Caisse de compensation» devrait cibler davantage les couches les plus pauvres de la population. En vue d'élaborer un programme national de convergence réglementaire, le Maroc est invité à rendre plus systématique le rapprochement de sa législation avec l'acquis communautaire.