Le maire de Rabat, ex-argentier du Maroc, dit maintenant que l'Administration doit payer ses impôts. Ça se comprend depuis que la mairie dans la prairie a du mal à rembourser Veolia qu'elle a remercié en claquant la porte. Parlant de la gestion des déchets, il a confié à Hajar Benezha que le ramassage dans la médina ne devrait pas être le même que dans les quartiers à vocation commerciale. Comme si la médina n'avait pas de vocation commerciale, alors que c'est là où on enregistre encore des tonnes de farine, de pois chiche, de lentilles et d'haricots blancs, pas encore noirs comme au Chili – sacré Chili Pipers, groupe de rock – et des tonnes de tissus à Sidi Fatah, pas encore envahi par des mahlabate et téléboutiques qui intéressent de moins en moins de bourriques qui ne savent pas où placer leur urgent et des lingots d'or chez les bijoutiers où Hafed d'haïbi nous rappelle les soirées animées à la Cage du temps de Salem Amrani qui a roulé en vespa avant de s'offrir de bons repas au Hilton, devenu Jardin des Roses qui rappelle une chanson de Lynn Anderson « Rose Garden », la préférée de Marie France qui nous donnait rendez-vous à midi trente. stop. Le www.aujourd'hui.ma nous dit que les patrons sont déboussolés par la conjoncture, selon, ajoute le site, le Haut Commissariat au Plan. Mais si les patrons sont déboussolés, les petits salariés qui font les sales besognes vont perdre la boussole. En fait, la conjoncture n'a pas les mêmes répercussions dans le même secteur. Les uns se la coulent douce sans pavoiser pour autant, d'autres maudissent leur temps en reportant tout sur la crise qui, au moment où elle montre des signes de bon augure ici ou là, frappe de plein fouet les contrées épargnées jusqu'ici. Légère hausse au 4ème trimestre 2012 dans le bâtiment – plus il va, plus ça ne va pas, disent les pessimiste –, hausse également légère dans le secteur minier, plus quelques chiffres moyens dans d'autres branches, mais on a trouvé le moyen de nous dire que les patrons sont déboussolés par la conjoncture. Qu'on leur offre le matin des tartines beurrées à la confiture. stop. L'Afrique rime avec fric, si l'on s'en tient aux donneurs de leçons en économie figée qui place les chiffres avant les hommes. Ainsi, dès qu'ils parlent du Maroc et du reste du continent, ils ressortent les réseaux d'affaires, les opportunités et les intérêts des barons de la finance qui ne ratent aucune chance. S.M. le Roi a démontré qu'il n'y avait pas que les liens commerciaux qui comptent. En inaugurant la clinique ophtalmologique Mohammed VI à Dakar en présence de Macky Sall, le président du Sénégal, le Souverain prouve que le Maroc entend apporter une aide sociale et culturelle à long terme. Le durable qui dure et qui facilite le quotidien à plusieurs générations. stop. Et paf ! Un pavé dans la mare. C'est celui jeté par Kamal Rahal, pas celui qui porte le chapeau à la Borsalino, l'autre qui ne couvre pas la tête. Le président du Cremai (salon international des professionnels de l'hôtellerie, de la restauration et de pâtisserie-boulangerie), Kamal du groupe Rahal, qui honore la cuisine marocaine à l'étranger, s'en prend aux établissements qui se proclament des restaurants alors qu'il s'agit de commerces de tapas qui – ajoute-t-il - sont légion. Ce à quoi ont répondu des restaurateurs qu'il y a tapas et tapages... Ensuite, si Si Kamal représente un salon international, il faut qu'il respecte certains paramètres en évitant de parler au nom de tous, alors que des participants ne sont pas d'accord sur tout ce qu'il dit. A moins de rebaptiser le salon international par une étiquette « halal » et là, il y a preneurs. C'est un choix. Mais on ne peut pas parler d'un salon international en ne dépassant pas une vision nationale. C'est l'un ou l'autre. stop. Et arriva ce qui devait arriver et qui ressemble un peu à notre point de vue sur le piège tendu aux lecteurs qui se retrouvent avec un canard dont la moitié est réservée à des annonces qui ne les intéressent pas. Mais là, il s'agit d'un autre abus. L'Association des Sociétés de Gestion et Fonds d'Investissement Marocains (ASFIM) vient de s'attirer la colère de quelques éditeurs de publications nationales. Ces derniers reprochent à l'association d'avoir pris la décision de diffuser l'intégralité des comptes relatifs aux différents OPCVM existants sur le marché dans un même journal. Plus encore, le choix aurait volontairement été porté sur un support qui, au passage, s'avère ne pas être un journal spécialisé. «Plusieurs publications n'ont pas été consultées », déplorent nombre d'éditeurs qui ont préféré garder l'anonymat. Ce sont ainsi près de 350 pages de comptes d'OPCVM dont va bénéficier un quotidien. Mais l'autre scandale, c'est celui des banques et autres institutions financières qui s'offrent des pages entières dans telle ou telle publication, que personne ne lie, en ignorant le reste de la confrérie qui se contente des miettes. Mais ce qui choque, c'est l'espace acheté qui déconcerte le lecteur qui conclut qu'il n'en a pas pour son argent. Qu'on lui vole 10 ou 15 pages par numéro qui devrait être gratuit, comme ça on est quitte, parce qu'on ne va pas payer de l'espace pour permettre aux uns et aux autres de faire leur beurre. stop. L'affaire des notaires, dont l'un s'est suicidé, n'est pas prête d'être enterrée. Elle reprendra le 04/04/2013. La famille du défunt souhaite justice. Deux intervenants dans des opérations, qui restent à éclaircir, continuent à mener leur train de vie sans se soucier de celui qui a été condamné à dix ans et qui n'a pas cité jusqu'ici leur nom. A suivre. stop. La mort de Ba Saïd, le célèbre vendeur des pieds de mouton « begri» et «ghanmi» sur feu de bois sur une cuisinière, genre début du siècle, en fonte, fabriquée dans les fours, a donné l'occasion à Rachid Sebahi de la chaîne nationale de lui rendre un hommage. Alors qu'on s'attendait à ce in-memoria dans l'une des stations privées qui ont les yeux rivés sur les tubes. Cela démontre que la radio chaîne nationale reste indétrônable malgré toutes les avalanches sur la FM où l'on confond liberté et libertinage, création et récréation. En France, France Inter du secteur public demeure parmi les radios majeures et vaccinées. C'est un plaisir incommensurable ces tranches radiophoniques qui font oublier la télé où on a l'impression qu'ils n'ont pas trouvé mieux que Ruquier qui est partout. Conclusion : les radios libres, qui profitent du vide, ont encore des leçons à apprendre du secteur public. stop. Un mis à la retraite attend, depuis 2009, sa carte « Rahati ». A chaque fois, on lui répète le même refrain : elle est en cours de confection. L'intéressé ne sait plus à quel saint se vouer pour obtenir sa carte qui est un droit et non une faveur. A suivre. stop. Zouiten de la RAM, un nom qui nous ramène aux frères Zouiten qui avaient repris la Galerie Laurent, adresse prestigieuse dans le Rabat des seventies. « La RAM entend disposer d'une flotte de 80 à 100 avions à l'horizon 2025 ». Ce qui a fait dire à des fdolis qui s'occupent de tout et de rien, Boeing ou Airbus, un marché que les Français ont remporté en Indonésie, un sujet qui a fait la « une » de Claire Chazal qui a oublié pour un temps le Mali, Bali et autres balivernes. stop. Le piratage des cartes de crédit bancaires passe toujours au second plan après les jeunes qui reprennent les combats dans les rues dès que le printemps revient, comme chantait Hugues Haufray qui a joué le Bob Dylan gaulois sans provoquer la révolution à la rue Valois où la culture a attendu Jack Lang, un copain de Tayeb Seddiki qui critiquait les auteurs riquiqui... A Rabat, le piratage des cartes de crédit bancaires n'inquiète pas trop le milieu des affaires, tant que les coups tordus sont encore limités. Mais ils existent. Comme cette directrice d'un web qui en a payé les frais. On a retiré sur son compte 8 briques alors que sa banque lui dit qu'on lui a volé sa carte, qui se trouve toujours dans son sac. Sallama. stop. Hexagone. Roslyne Bachelot, ex-ministre sarkozyste, bataille pour avoir une carte de presse qui permet dans le pays, où tout le monde ne va pas à la messe le dimanche, d'entrer dans tous les cinémas de la rue Hautefeuille, au Balzac et au Normandie, salle mythique des Champs Elysées. Si elle croit qu'avec une carte de presse, elle va redorer son blason, c'est un mauvais calcul. Les retours des anciens des politicards, qui en ont marre de se réveiller tard, fait rigoler comme Rachida Dati qui menace de retourner parmi les caissières, sans préciser si c'est chez Darti ou Leclerc qui s'offre un Prix littéraire sous la houlette de Laure Adler qui s'est défroquée pour une grande surface poujadiste, mais qui ne cherche pas de poux dans la tête de ses clients. Roslyne Bachelot, l'une des rares à droite qui a osé soutenir l'alliance pour tous sans se faire inviter à dîner chez Laperousse par Frédéric Mitterrand qui ne s'offre plus de virée au Club Méditerranée de Tabarka, arrive à un moment où la carte de presse a perdu sa valeur, depuis qu'elle est délivrée par une commission où les membres influents se prennent pour des commissaires priseurs qui décident à la va-vite. Depuis que l'Internet a bousculé les compétences dans la presse écrite, mise à nu, où des « collants » continuent à se prendre pour des messies, les dés sont pipés. A tel point que certains puristes, qui ne veulent pas être mêlés à la tribu, une zaouia ouverte aux parias et aux essuie-glace, ont honte d'exhiber une carte qui ne donne même pas droit à des soins médicaux comme celle du RAMED qui n'offre pas encore un week-end au Club Med. stop.