Sentant la mort venir, un taureau fougueux a réussi à s'échapper des abattoirs de la ville, semant une véritable panique au centre-ville, notamment aux artères principales des «Saâdiyine» et de «Moulay Abdehafid». Le bilan de l'escapade qui a duré plus de quatre heures est d'un blessé grave. Il aurait été plus lourd selon des témoins, si des passants courageux n'avaient pas réussi à maîtriser la bête déchaînée. Les habitants, pris de court, n'y revenaient pas. La bête qui a pris son courage par les «taureaux», s'est offert une dernière balade en traversant la place Hassan II, puis en s'engageant dans l'avenue Mohamed Zerktouni C'est au niveau de la mosquée «Belhamdounia» qu'elle chargea de plein fouet sur une personne non voyante, lui causant de graves blessures, suite à quoi la victime fut transportée dans état comateux aux urgences de l'hôpital Mohammed V. Ce fait divers unique un peu dans son genre et qui a défrayé la chronique, nous pousse à remettre en question l'état délabré des abattoirs de la ville d'El Jadida, un établissement qui date du temps du protectorat et qui ne dispose d'aucun outil de travail indispensable ou conforme à la profession. Ces locaux de boucherie souffrent en effet d'un manque affreux en termes de dispositifs hygiéniques et sécuritaires pour les employés et pour la santé des consommateurs. Ayant l'aspect d'un étable (et encore), ce lieu peut servir plutôt à un dépôt de ferraille qu'à des abattoirs. On n'y trouve ni locaux pour l'administration, encore moins de logements de vétérinaire et du gardien. C'est regrettable pour un établissement qui constitue pourtant une manne importante de revenues pour la municipalité. Allez-y chercher des postes de garde de stabulations, de lazaret- incinérateur, de congélateur, d'incinérateur, de postes à bovins et à ovins, etc et vous allez être plus que surpris, quand vous n'y trouveriez rien! On dirait des abattoirs fantômes. Une honte pour un pôle économique vital du pays comme El Jadida