L'armée tchadienne affirme avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali, selon un communiqué de l'état-major tchadien. «Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai», samedi à 12H00 locales et GMT, affirme le communiqué, précisant que «plusieurs terroristes» ont été tués «dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit +le borgne+». L'annonce intervient après celle vendredi par le président tchadien Idriss Déby de la mort d'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, également tué par l'armée tchadienne, ce qui n'a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante. Il a revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas suivie d'une prise d'otages. Selon Alger, 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont trois Américains, et un Algérien y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés. Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, a menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas. Selon le Wall street journal début février, de hauts responsables militaires et des services de renseignement américains envisageaient d'inscrire Mokhtar Belmokhtar sur une liste secrète des personnes à «tuer». Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l'armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu'ils occupaient depuis l'an dernier.