L'année 2013 commence mal pour l'économie nation dont la tendance, exprimée par certains résultats enregistrés au titre du premier mois, se situe dans le prolongement de la situation de l'année 2012 marquée par de nombreux déficits financiers et commerciaux. Le budget se trouve dans l'impasse et les autres comptes ne sans pas prêts à être redressés dans les conditions actuelles de la politique économique dont la marge de manoeuvre est paralysée par la mau- vaise gouvernances des services publics et du patrimoine et des intérêts de l'Etat et les limites des politiques fiscales et autres. Les modèles de gestion traditionnels ont largement montré leur inefficience et leurs limites sans que les réformes dont le retard se traduit par la poursuite de la gab- egie générale. Il n'est pas superflu de rappeler les quelques observations faites dernièrement par la Haut com- missaire au Plan à l'annonce du budget prévision- nel 2013. Auparavant nous rendons comptes de quelques uns des résultats au titre du premier mois de l'année en cours. La campagne agricole 2012-2013 devrait tirer profit de la pluviométrie favorable qui a caracté- risé le Royaume au titre des dernières semaines. En effet, les dernières précipitations devraient permettre d'améliorer significative- ment le niveau des réserves hydriques et la situ- ation de la couverture végétale et impacter, par la suite, positivement la céréaliculture et les autres activités agricoles, notamment l'élevage. Comptes extérieurs En janvier 2013, le déficit commercial s'est allégé, revenant à 12,4 milliards au lieu de 16 milliards de dirhams en janvier 2012, en liai- son avec la baisse de 14,2% des importations. Dans ces conditions, le taux de couverture des importations par les exportations s'est amélioré de 5,3 points de pourcentage par rapport à la même période de 2012 se situant à 52,5%. L'évolution des importations, chiffrées à 26 milliards de dirhams, est liée tant au recul de 9,5% de la facture énergétique, qu'à celui de 15,6% des produits hors énergie. Ainsi, les achats de pétrole brut et de gaz de pétrole ont accusé des baisses respectives de 32,1% et de 15,3%, s'établissant à 1,5 milliard et à 1,2 milliard de dirhams. En revanche, les impor- tations de gasoil et fuel ont enregistré une hausse de 12,9%, totalisant 2,6 milliards de dirhams. En regard, les exportations ont diminué de 4,6%, s'établissant à 13,7 milliards de dir- hams. Cette évolution est liée aussi bien au recul de 11,5% des ventes de phosphates et dérivés, qu'à celui de 2,8% des expéditions hors phosphates et dérivés, ressorties re- spectivement à 2,7 milliards et à 11 milliards de dirhams. Ainsi, les ventes des secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et de l'électronique ont accusé des baisses respec- tives de 14,8%, 32,6% et 10,8%. A rappeler échanges commerciaux du Ma- roc avec l'étranger ont atteint, durant l'année 2012, 563.578,1MDH contre 532.764,1MDH en 2011, en accroissement de 5,8% ou +30.814MDH. Le solde commercial s'est établi à -197.167,7MDH contre -182.775,1MDH à fin décembre 2011, soit une aggravation de 7,9% ou de 14.392,6MDH. Le taux de couverture de la balance com- merciale s'est dégradé en s'établissant 48,2% contre 48,9% à fin décembre 2011.