Après avoir connu leur heure de gloire la saison dernière, les étoiles filantes du Moghreb de Fès ont vite fait de déchanter et retrouver le menu fretin de lendemain très laborieux. Une belle déception pour ceux et celles qui espéraient voir le MAS se maintenir au sommet et non resombrer dans les vieilles habitudes du passé. Fin juin 2012, l'effectif du MAS est en voie de disparition. La preuve : pour le match retour au Congo contre le FC Léopards, 13 joueurs à peine sont du voyage ! Une mascarade franchement ridicule qui a donné du super champion d'Afrique une image très négative. On connaissait les fins de mois difficiles du MAS avec les joueurs qui réclament leurs arrières de salaires, mais là il y a eu une série de maladresses inexplicables et qu'on ne peut surtout pas justifier par le manque de moyens financiers. En effet, si le comité n'a pas réussi à garder les Abourezouk, Chtibi, Hajji et autres, il faut admettre que les responsables du MAS n'avaient pas très envie de les garder. Justement, à peine quelques semaines plut tard le MAS va recruter Ajeddou, Malcuit, Noussair et Alassane pour ne citer que ceux-là. Ajeddou et Malcuit n'ont rien apporté et sont sur le départ. Alassane, meilleur buteur du Sénégal l'an dernier, s'est révélé être un pétard mouillé. Mais, accordons-lui le bénéfice du doute et disons qu'il ne s'est pas adapté au style de jeu du MAS. Quant à Noussaïr, il a réussi à s'imposer et le MAS gagnerait à le faire jouer carrément comme ailier car on est en train de le griller en le faisant évoluer comme latéral. Ces recrutements hasardeux et catastrophiques ont fait beaucoup de mal à l'équipe et ont révélé surtout les carences du MAS en matière de direction technique, de politique sportive, voire de structures managériales. Avec l'incurie des dirigeants et la débandade des joueurs, il est vrai dépités et écœurés par un arbitrage, qui les a massacrés, on a retrouvé une équipe sans repères ni certitudes, perdue dans les errements tactiques et dans les états d'âmes ! Sur le terrain, les joueurs ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes rongés par le doute et perdus dans une impasse tactique dont ils cherchent désespérément l'issue. Si le MAS était vraiment doté d'une véritable direction technique, et non pas d'une structure symbolique, il y a quelques années on n'aurait pas laissé partir – ou mis à la porte plutôt – un Omar Hassi avant de trouver un meneur de jeu digne de ce nom. Même en ne jouant qu'une mi-temps ou à peine 30 minutes, le pied gauche magique de Hassi continue toujours de faire de bonheur des voisins du WAF ! Par ailleurs, lorsqu'on possède un bijou d'ailier comme Halhoul on lui donne en permanence des balles en profondeur. Lui, malheureusement est obligé de revenir dans son propre camp pour chercher des ballons, ce qui le fatigue bêtement. Après avoir atteint les sommets la saison passée, le MAS a raté l'occasion d'asseoir son nouveau standing et n'a pas mis en place les structures nécessaires à l'épanouissement des joueurs et au rayonnement du club. Une nouvelle vision se fait attendre indépendamment des résultats sportifs, afin de donner un second souffle à ce club et insuffler une nouvelle dynamique sur la base d'objectifs à moyen et long terme : centre de formation, infrastructures appartenant au club, diversification des sources de revenus, etc.. Sinon, sur le terrain si le MAS n'a plus les moyens ou le moral pour jouer le titre cette saison, il faudra prendre notre mal en patience et espérer que la chance sera donnée aux jeunes joueurs locaux plutôt au de perdre l'argent à ramener de vieilles godasses usées dont aucun club ne veut plus ! Les Fassis ont prouvé l'an dernier, toute leur force et leur énergie, aujourd'hui, leur plus grande vertu serait de renouer avec la tradition de la maison et de jouer avec le style du MAS pour le plus grand bonheur des centaines de milliers d'amoureux des jaune et noir. La balle est dans le camp d'Aït Joudi pour remettre de l'ordre dans la maison avant qu'il ne soit trop tard. Au revoir et merci.