« L'expérience d'un artiste ne se mesure pas forcément aux nombres de ses manifestations publiques mais reste profondément inscrite dans sa vie même... L'art est encore plus long que les années » C'est par ces mots que le peintre Hassan Bouhia de Casablanca introduit les textes de son catalogue édité à l'occasion le 14 décembre dernier de la célébration du Centenaire du Premier Salon de la Section d'Or créé en 1912 par un groupe de peintres en rupture de ban, Albert GLEIZES, Jean METZINGER, mais aussi les frères VILLON Jacques, Raymond et Marcel, Pierre DUMONT et Francis PICABIA dont le secrétariat échoua au jeune Henry VALENSI (1883-1960). Ce peintre(NDLR : sur notre photo à gauche aux côtes de Couturier) qui fit une belle carrière est connu dans l'histoire de l'art pour avoir conçu un mouvement héritier du Pointillisme, du Cubisme et du Futurisme, qui joua un rôle prépondérant dans le développement de l'art abstrait : le Musicalisme. En effet, les suiveurs de ce mouvement, JANIN, le sculpteur BEOTHY, le tchèque KUPKA, DERMALE (le fétiche du groupe), KANDINSKY et KLEE s'épanouissent un temps en traitant des couleurs allégées, vibrantes à souhait, des lignes courbes ou brisées paraboliques ou sinusoïdales par lesquelles se résume le dessin musicaliste et les toiles s'orchestrent comme une véritable symphonie. Dans son manifeste publié en 1936, Valensi, le théoricien du mouvement, affirme : « Nous prenons conscience que du point de vue esthétique, l'Esprit Musical prédomine notre époque et que pour continuer traditionnellement de traduire notre vie, l'art doit se musicaliser. « Ainsi, la couleur est au peintre ce que les sons sont aux musiciens. La musique étant par définition abstraite dans l'esprit de Valensi, le concept musical et le Musicalisme correspondent à l'idée du trait et à l'immatérialité. C'est en étudiant ce mouvement que je fus frappé, en le découvrant, par le travail du peintre Hassan Bouhia, qui depuis bientôt 30 ans, entremêle lignes, courbes, ou brisées, ou paraboliques, ou sinusoïdales sur fond de couleurs allégées. Il est bien, sans qu'il l'ait lui-même deviné, le descendant de ce Mouvement Musicaliste, que les neveux d'Henry VALENSI chef de file des Musicalistes (AADPHV) n'ont pas manqué de distinguer. C'est ainsi, qu'Hassan Bouhia, était invité à la Célébration du Centenaire du Premier Salon de la « Section d'Or (1912-2012) » par le Président Didier VALLENS, au siège de l'Association autour des toiles les plus déterminantes d'Henri VALENSI. Cette manifestation très parisienne mit bien en valeur l'œuvre d'Hassan Bouhia présent, recueillant là le fruit de ses recherches, en rencontrant en particulier Michel Gautier, Conservateur des collections contemporaines au Centre Pompidou, qui annonça la tenue d'une exposition de 10 toiles de Valensi au cours d'une exposition de groupe en juin juillet 2013 (une salle spéciale lui sera consacrée) et les professeurs Cécile Debray et Françoise Lucbert rédactrices du grand catalogue consacré au mouvement de la Section d'Or (1912-1925) accompagnant les expositions aux Musées de Châteauroux et Montpellier en 2000. A l'occasion d'une prochaine exposition Musicaliste, les œuvres d'Hassan Bouhia seront également présentées lui apportant ainsi une notoriété certaine et une reconnaissance internationale poussées par le dynamisme de l'Association Valensi et le beau travail promotionnel du neveu de l'artiste Didier Vallens. L'écho de cet évènement s'est déjà fait entendre puisque les œuvres d'Hassan Bouhia seront exposées en été à Paris à la Galerie Etienne de Causans de la rue de Seine à St Germain des Prés, nous en reparlerons.