destination balnéaire Agadir a enregistré une légère augmentation de 3,25% durant 11 mois de 2012 (de janvier à novembre) et à un moment où le secteur du tourisme se porte plutôt mal. Les arrivées enregistrées se chiffrent à 780 000 clients générant 4 300 000 nuitées, 6 milliards de DH de recettes et 80 000 emplois, faisant du secteur du tourisme un levier de développement de premier ordre dans la ville. La capacité hôtelière compte 27 830 lits dont ceux des nouvelles structures récemment ouvertes avec 2 hôtels cinq étoiles (Sofitel Thalassa et RIU Tikida Palace), un village de vacances (Paradis Plage) un hôtel 4 étoiles (Omega ) et un hôtel 2 étoiles (Ibis Budget). Ceci dit, il est à noter que malheureusement 8 000 lits hôteliers sont agonisants dans la destination balnéaire ; 1500 lits sont fermés et 2200 lits en chantiers à l'arrêt. Reste donc en bonne ouverture 16 000 lits. C'est là le problème de la destination : un manque d'une bonne capacité en lits réclamés par les Tour Opérateurs. Les établissements en difficulté de commercialisation (et de vétusté aussi) portent préjudice à la destination dans la mesure où ensemble, ils dégagent un sérieux manque à gagner en matière d'arrivées et de nuitées donc de recettes touristiques. Cela n'a que trop duré ces dernières années principalement avec les hôtels en chantiers (ou fermés) qui défigurent le paysage touristique de la destination et qui lui portent préjudices. Des solutions urgentes et énergiques doivent être prises car on ne peut laisser des chantiers moisir depuis des années. C'est une injure à tout le monde. Concernant les hôtels qui sont ouverts, il est à savoir que certains marchent bien, très bien même avec des taux de remplissage qui dépassent les 85%, alors que d'autres restent coincés à 10%, ce qui fausse les statistiques et faitt ressortir des analyses des plus subjectives, selon le point de vue où l'on se place. Le président du CRT Agadir, Abderrahim Oummani, qui a présidé le Conseil d'administration, en présence du Wali d'Agadir et du SG de la Wilaya, a saisi cette occasion pour mettre plusieurs points sur les i, notamment concernant le rôle attribué au CRT (Conseil Régional du Tourisme). Cet organisme est dédié à la promotion de la destination et non à la commercialisation des établissements hôteliers, à juste titre d'ailleurs. En effet, le CRT Agadir SMD est le plus dynamique et le plus présent sur le terrain de la promotion à l'étranger (salons, work shop, road show), ce qui lui vaut des félicitations, du respect et la reconnaissance des responsables du tourisme qui le voient à l'uvre, mais aussi celles des Autorités, présidents élus de la RSMD et de la CUA. L'équipe du CRT Agadir est engagée dans un travail de promotion au quotidien avec sérieux et assiduité, qui sert la destination, chaque fois qu'il le faut et là où il le faut, avec les moyens limités dont il dispose. Il est à souligner avec amertume un désengagement de la grande majorité des professionnels dans ce volet promotion sur le terrain, mais aussi leur non implication dans la gestion de la chose touristique dans la destination, à travers les commissions et autres interventions. Or le tourisme est l'affaire de tous et requiert la participation de tous. Le CRT n'est qu'un outil de promotion au service de la destination, la part de chaque professionnel dans la dynamisation de cette promotion dans son volet marketing de terrain est nécessaire. Ce n'est pas le cas malheureusement, sauf pour certains établissements bien structurés qui, par ailleurs, marchent bien du fait d'une approche commerciale agressive et présente sur le terrain. Le deuxième grand handicap qui se pose à la destination qui dure malheureusement depuis des années, reste celui du manque d'animation et d'activités de loisirs. La destination balnéaire n'offre rien à ses visiteurs en la matière rendant le séjour plus court de plus en plus, notamment chez les nationaux et chez les familles, mais également chez les visiteurs internationaux. Agadir a donc besoin de passer à la vitesse supérieure et à s'aligner sérieusement sur les autres destinations concurrentes en réalisant des parcs d'attraction, des aqua parcs, des parcs à thèmes, aquarium, bowling, jardin botanique, parc zoologique etc et le plus tôt sera le mieux pour la destination qui fait face à une concurrence rude notamment en cette période de vaches maigres touristiques. L'aérien reste le handicap qui empêche tout développement permanent du tourisme. Sans l'aérien pas de tourisme. Cela ne date pas d'aujourd'hui malheureusement ce qui rend le handicap plus grave encore. Rien qu'en 2011, Agadir avait perdu 15 vols la reliant à des villes européennes sans escales (75% de moins pour la Russie, 60% de moins pour la Pologne ). Bref, si rien ne se fait là aussi, le plus tôt possible, il ne faut pas compter sur un développement touristique dans la destination car combien même le produit est là avec toutes ces composantes, si l'aérien ne suit pas, rien ne se fera. En fait, quand l'aérien va, le tourisme va, incontestablement, surtout si l'on pratique la devise d'un lit = un siège d'avion. Signalons enfin d'un point de vue chiffres que les marchés en augmentation durant les 11 mois de 2012, sont : marché saoudien avec 48%, marché espagnol 17%, marché russe 11%, marché britannique 5,60%. Les nationaux sont en tête de liste des arrivées avec 32% suivis des Français avec 24%, suivent les Allemands 8% et les Britanniques 7,87%. Parmi les moyens mis en uvre pour la promotion de la destination, à signaler la nouvelle stratégie web-marketing, articulée autour de plusieurs actions dont la réécriture d'url pour favoriser le référencement, la mise en place de Google Analytics pour le suivi des visites, la création d'une newletter mensuel, la refonte de la page facebook du CRT Bref des outils web nécessaires à condition que les professionnels hôteliers s'alignent sur ces outils et autres pour être au niveau de ce grand défi qu'est l'internet pour profiter de la manne qu'il génère grâce au e-tourisme.