Le Paris SG est officiellement "en crise", de l'aveu de son entraîneur Carlo Ancelotti, après le naufrage 2 à 1 au Parc des Princes contre Rennes qui jouait à 9, un deuxième revers qui place la position de leader des Parisiens sous la menace, dans le cadre de la 13e journée de L1 Qui l'eût cru ? La célèbre crise d'automne parisienne est de retour ! Au Parc, au coup de sifflet final, la joie de Salma Hayek en tribunes, épouse de François-Henri Pinault, propriétaire de Rennes, tranchait avec la mine sombre des mauvais jours de Carlo Ancelotti. L'entraîneur italien ne s'est pas réfugié derrière l'absence d'Ibrahimovic, suspendu. "Je n'ai pas peur de dire qu'on est en crise", a asséné l'ancien coach de l'AC Milan, ajoutant: "Nous ne sommes pas encore une équipe. On joue parfois de façon trop individuelle et c'est le problème". Il y a de la reprise en mains dans l'air au Camp des Loges dans la semaine qui vient. Heureusement, l'équipe parisienne s'en sort mieux en Ligue des champions. Il ne manque plus qu'un nul à Kiev cette semaine face au Dynamo pour se qualifier pour les 8e de finale de l'épreuve continentale. En championnat, le constat est beaucoup plus amer. En dépit des 150 millions d'euros dépensés cet été en recrues, le PSG voit sa place de leader menacée par ses poursuivants. Saint-Etienne a bien failli être leader provisoire dès samedi soir mais a finalement concédé le nul sur le terrain d'Evian (2-2). Les Verts sont 3e. Le PSG, leader, est à égalité de points (23) avec Marseille, 2e. Or l'OM, qui se déplace dimanche à Bordeaux, a également dans sa manche un match en retard à disputer contre Lyon au Vélodrome le 28 novembre. La peur est là: Marseille pourrait mettre Paris à 6 points derrière lui ! Et Lyon, 5e avec 22 points et qui reçoit Reims dimanche, est également un danger pour le PSG. Mais comment en est-on arrivé là ? Ancelotti pourra se repasser le film du match toute la soirée, le mystère restera entier. Le gardien rennais Costil a été exclu à la 25e minute pour une sortie en dehors de sa surface dans les pieds de Ménez, Makoun pour un deuxième carton jaune (52e minute). Entre ces deux actions, Alessandrini (d'un but collector, encore) et Féret avaient marqué pour Rennes et Nene avait cru redonner l'espoir aux Parisiens. Dans les buts rennais, Ndiaye, dont c'était seulement le 2e match en L1, a signé un match héroïque, également béni des dieux du football, sauvé par sa transversale ou ses montants. Mais comment et pourquoi les Nene, Pastore, Lavezzi et autres n'ont-ils pas pu au moins réduire le score ? La bronca du Parc des Princes a été monumentale. Les titres de la presse vont être assassins. Et les coups de fil que les dirigeants du Qatar vont adresser à Leonardo, directeur sportif du PSG, risquent d'être remplis de reproches. Dans un championnat si resserré, avec les 8 premières équipes concentrées en 3 points, les choses peuvent aller très vite. Dans le bas du classement, Nancy croyait battre Troyes mais a concédé le nul (3-3) et reste lanterne rouge. Dans les autres matches, Valenciennes et Montpellier ont fait nul (1-1), tandis que Sochaux a battu Ajaccio (1-0) et Bastia a dominé Brest (3-0).