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Qualifié de «coup d'Etat en termes juridiques» Le gouvernement espagnol ne veut pas d'un référendum d'autodétermination en Catalogne
Gare à la colère d'Alger !
Le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy ne veut pas entendre parler d'un référendum d'autodétermination en Catalogne et le crie haut et fort. Ce serait «une aventure vouée à l'échec», a déclaré M. Rajoy, pour dissuader le chef du gouvernement catalan, Artur Mas, de mettre sa menace à exécution. M. Mas, qui a appelé au mois de septembre écoulé à la tenue d'élections anticipées en Catalogne à la fin du mois de novembre, avait en effet affirmé que si son parti, Convergence démocratique de Catalogne, remportait le prochain scrutin dans cette communauté autonome espagnole, il organiserait un référendum d'autodétermination. Du côté de Madrid, il n'est pas du tout question d'admettre une éventuelle sécession de la Catalogne, via l'organisation de ce référendum d'autodétermination. Celui-ci est d'ailleurs considéré par le chef de la diplomatie espagnole, M. José Manuel Garcia Margallo, comme étant «une décision clairement illégale et un coup d'Etat en termes juridiques». Car, à l'instar de la constitution marocaine, dans la loi fondamentale du voisin espagnol «il n'existe aucun droit à l'autodétermination ou à la sécession d'une partie du territoire», a précisé M. Margallo. Exactement comme l'affirment depuis des années les responsables politiques marocains à propos de l'incompatibilité du projet sécessionniste polisarien avec le processus de regroupement régional au sein de l'Union du Maghreb, le chef du gouvernement espagnol estime que «dresser des barrières et des frontières va à l'encontre du cours de l'histoire et de l'esprit de l'Union européenne». Il va sans dire que le Maroc, dont les valeurs fondatrices n'admettent pas les «deux poids, deux mesures», ne peut qu'approuver la prise de position du gouvernement espagnol pour la préservation de l'intégrité territoriale du pays voisin du nord. Mais le gouvernement de M. Rajoy risque ainsi de s'attirer l'inimitié de l'Algérie, «grand défenseur» du «droit des peuples à l'autodétermination», dont on attend d'ailleurs toujours la réaction à ce sujet. Comme le gouvernement espagnol a clairement annoncé qu'il ferait tout pour empêcher la tenue de ce référendum, il est fort probable également d'entendre parler prochainement de la création à Alger du «Policatalonia», le mouvement de libération armée de la Catalogne, qui établirait vraisemblablement ses camps à Tindouf, pas très loin de ceux du «Polisario», avec le soutien actif des gauchistes européens. Mais on ignore toujours quelle position vont prendre les gauchistes espagnols, qui se sont distingués depuis de longues années par leur appui affiché aux thèses sécessionnistes du Polisario. Fidélité au principe du «droit des peuples à l'autodétermination» ou à celui de l'intégrité territoriale de la mère patrie ? Les Marocains, confrontés depuis plus de trois décennies à un complot qui vise la partition du territoire de leur pays, ne vont pas manquer de suivre de près l'évolution de cette affaire catalane, ayant opté dans le cadre de la nouvelle Constitution pour une régionalisation poussée, prenant exemple à ce sujet sur le voisin espagnol.