Les quatre syndicats les plus représentatifs dans le secteur de la Santé, à savoir l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM), la Fédération Démocratique du Travail (FDT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et l'Union Nationale des Travailleurs au Maroc (UNTM) ont indiqué, dans un communiqué conjoint, dont copie nous est parvenue, qu'après les deux grèves nationales observées le 13 septembre, puis les 19 et 20 du même mois avec sit-in devant le siège du ministère, le 19, pour protester contre la décision du ministre d'autoriser les infirmiers diplômés de l'enseignement privé à exercer dans le secteur public, la non satisfaction de leurs revendications et la non application des clauses de l'accord du 5 juillet 2011, la réunion tenue avec le ministre, le 3 octobre courant n'ayant pas abouti à quelque résultat concret, qu'ils ont décidé d'entrer de nouveau en grève nationale les 10 et 11 octobre. Les quatre syndicats susmentionnés précisent qu'ils entendent ainsi protester contre l'incompréhension du ministère de tutelle envers leurs revendications et leurs inquiétudes quant à ce qui pourrait nuire à la santé des citoyens et à la profession. Ils reprochent aussi au département de tutelle d'avoir été évasif, timide et ambigu concernant la suspension pure et simple de sa décision d'autoriser les infirmiers diplômés de l'enseignement privé à exercer dans le secteur public, aussi bien que son refus d'adopter les mécanismes et solutions qu'ils ont proposés pour hâter l'exécution des clauses de l'accord du 5 juillet 2011, voire de ne même pas avoir l'intention de les honorer et de n'avoir proposé rien de concret, si ce n'est des promesses officieuses et pas engagées, tout en tentant de faire passer unilatéralement certains projets légaux et réglementaires structurant du secteur, sans concertation avec les représentants des travailleurs et professionnels concernés. Devant cette situation, indique le communiqué, et devant la persistance du ministère à ignorer les revendications des travailleurs et à continuer à appliquer l'arrêté ministériel connu sous le sigle de « INAS », les syndicats cités ci-dessus ont décidé d'observer une grève nationale de 48 heures les mercredi 10 et jeudi 11 courant dans l'ensemble des établissements sanitaires, dispensaires et autres administrations du secteur aux niveaux central, régional et local, à l'exception des services de réanimation et des urgences. Ce, précise le communiqué, afin d'obtenir gain de cause en ce qui concerne les revendications légitimes et urgentes des travailleurs, notamment celles relatives à l'augmentation du budget du ministère et des postes budgétaires afin de pallier l'insuffisance des personnels de santé, à l'amélioration de la situation matérielle de ces derniers et des conditions de leur travail, à la suspension de l'exécution de l'arrêté ministériel cité plus haut et la reconnaissance de l'équivalence du diplôme IDE avec la licence, la conformation des textes réglementaires avec l' « IFCS » et l'ouverture des cycles de licence, master et doctorat (LMD) en sciences de l'infirmerie, la révision de la grille indiciaire en la portant à 509 points au départ pour les médecins, à autoriser la spécialisation des médecins en « santé communautaire », à adopter le grade « hors échelle » pour les infirmiers et à réglementer la profession, à associer les syndicats à l'élaboration de tout projet de loi ou de règlement relatif à la santé, à la mise sur pied de la Fondation Hassan II des œuvres sociales de la santé, à l'adoption et au versement de primes de rendement, à la promulgation des statuts d'auxiliaire de santé qui tiennent compte des détenteurs de doctorat et de masters, au versement des primes de responsabilité aux médecins et infirmiers chefs de services à compter de 2007, à l'indemnisation des personnels de santé exerçant dans des régions reculées, à la protection de ces derniers pendant l'exercice de leurs fonctions, etc.