Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Marrakech de nouveau secouée par une affaire de pédophilie, grandeur nature 15 526 photos et 30 vidéos suspectes retrouvées sur le disque dur du PC de l'ex-directeur général du palace Mandarin Oriental
C'est a croire qu'il existe quelque part une malédiction, en termes d'abus sexuels sur mineurs, qui s'acharne sur Marrakech. Des scandales en série en l'espèce se succèdent et se bousculent devant les juridictions du tribunal de Bab Doukkala à telle point que leurs audiences, il n'y a pas longtemps, considérées insolites, sont devenues familières. Le dernier en date a eu lieu le 28 septembre passé, mettant à l'index P. F., un français qui officiait en qualité de DG au palace Mandarin Oriental, au profit de JK Hôtels, pour une gestion on shore avant de prendre soudainement la poudre d'escampette, laissant derrière lui quelques affaires personnelles et un ordinateur au contenu ahurissant: 15 526 photos et 30 vidéos, le montrant dans des postures compromettantes avec des mineurs qu'il invitait chez lui afin d'assouvir son instinct sexuel. C'est donc le P.C qu'il a oublié qui l'a trahi le jetant en pâture. C'est alors qu'il fit appel à un tiers pour le détruire. Mais c'était trop tard. Le promoteur marocain Jawad Kadiri avait déjà déposé plainte contre lui auprès du tribunal de Commerce de Marrakech pour rupture abusive de contrat, abus de confiance ainsi que contre le groupe asiatique Mandarin Oriental pour usage de faux et escroquerie avant que la gendarmerie à son tour n'ouvre la boite de Pandore et constate de visu le scandale que refermaient les fichiers dans le disque dur. Il n'en a pas fallu plus pour que Mme Najat Anouar, la présidente de l'Association «Touche pas à mon enfant» s'invite dans le procès, se constituant partie civile. A son tour, le célébrissime quotidien français Le Monde, s'en saisit, comme par enchantement et déballe le scandale dans son édition du 26 septembre 2012 avec force détails: «Le mis en cause, âgé de 53 ans, occupait le poste de directeur général d'un établissement hôtelier de luxe à Marrakech, le Mandarin Oriental Jnan Rahma, situé dans le quartier chic de Bab Atlas et dont l'ouverture était prévue en 2014. (Au fait cet établissement est déjà opérationnel depuis quelques mois, se limitant à des opérations relevant de l'événementiel). Toujours d'après le journal Le Monde, le DG du palace en construction attirait depuis décembre 2009, en toute discrétion, des jeunes garçons venus à mobylette ou emmenés par des chauffeurs derrière des vitres fumées jusqu'à ce qu'il quitte précipitamment le Maroc en février 2011, laissant derrière lui plusieurs objets personnels dont un ordinateur contenant des fichiers suspects. 15 526 photos et 30 vidéos mettant en scène des relations sexuelles avec des enfants sont alors saisies par la gendarmerie de Marrakech, suite à une plainte déposée le 13 septembre 2011 par Jaouad Kadiri. Selon les témoignages recueillis par la gendarmerie, P. F. recevait dans l'un des ryads que compte l'établissement, des jeunes garçons âgés de 14 à 20 ans. Il les faisait ensuite rentrer dans sa chambre à coucher qu'il fermait à clef». Pour revenir à l'audience du 28 septembre dernier, 2 chauffeurs marocains ont comparu, accusés d'aide à la prostitution et participation à l'exploitation d'enfants pendant que le principal acteur qui est domicilié à Paris est signalé à Milan (Italie) pour l'ouverture d'une unité hôtelière de luxe toujours au nom de la société asiatique Mandarin Oriental. 4 témoins ont été également entendus dans le même cadre. Ils reconnaissent l'accueil des enfants par l'inculpé dans sa chambre à coucher mais ignorent ce qui se passe dedans puisque P. F. présume qu'il est un fan du sport et du massage sans plus. L'un des jardiniers aurait d'ailleurs déclaré à la gendarmerie être témoin de spectacles de baignades dans la tenue d'Adam à la piscine dans une ambiance douteuse. C'est ainsi que le tribunal correctionnel de Marrakech a déclaré le renvoi de l'audience au 19 octobre prochain avec l'intention de procéder au lancement d'un mandat d'arrêt international contre le principal inculpé qui est toujours en fuite.