A l'orée de la nouvelle saison footballistique, les supporters du club de Chabab Kasbat Tadla, restent partagés entre une multitude de sentiments contradictoires. Entre la joie de retrouver prochainement cette ambiance de stade, l'appréhension d'assister encore une autre saison à des bavures de gestion et l'angoisse du vide constaté à ce niveau, la saison dernière. Cette situation n'est pas pour nous étonner sachant les conditions dans lesquelles se trouve le club à quelques jours du premier match d'ouverture de la saison contre l'Ittihad de Témara reporté à mercredi prochain. Ou alors comment peut-on expliquer le report de l'assemblée générale à plusieurs reprises ? Chacun sait qu'en sport de compétition, l'improvisation ne mène à rien si ce n'est à la dérive. Or, il est navrant de constater que les dirigeants Tadlaouis n'ont jamais désiré voir ces choses là du même œil et ne se scandalisent pas outre mesure que le club Tadlaoui n'a jamais eu une politique et une programmation à moyen et long termes. Pourquoi restent-ils toujours ancrés à une politique d'improvisation qui a mené le club droit à la relégation en nationale II ? Le danger est qu'on essaye de se confronter dans la facilité et la tentation permanente d'éviter la réalité des problèmes d'organisation. Les décideurs de la ville notamment les collectivités locales endossent également une part de responsabilité dans cette situation, par leur indifférence à l'égard du club et du sport en général dans la ville. C'est ce qui explique d'ailleurs la situation matérielle dérisoire du club contraint à céder l'un de ses meilleurs joueurs en l'occurrence, Younès Laârouja, à l'Ittihad de Tanger pour 20 millions de centimes dans l'espoir de pouvoir couvrir les premiers frais d'engagements du club. Sur le plan technique, en dépit de toutes les contraintes, les dirigeants n'ont pas hésité à prendre la décision d'engager quelque 12 nouveaux joueurs notamment Mohammed Boutahir (ex FAR), Ismaïl Alaoui (ex MCO), Soufiane Tourik (ex CAK), Anouar Khallouk (ex I. Témara), Khalid Ouhassou (ex RSS)... La question qui se pose : Qui payera la lourde facture des transferts ? C'est pourquoi il est urgent à ce que les responsables tentent une pause de réflexion et de structuration des assises du club. C'est une priorité qui devra en permanence dicter la conduite à venir. Voilà pourquoi il faut commencer par le commencement, en faisant appel à des hommes de terrain et à des bonnes volontés parmi les notables de la ville pour mieux assurer l'avenir du club. Faut-il rappeler encore qu'en haute compétition, beaucoup d'expérience, de rigueur, de savoir et de sacrifice sont nécessaires ? Reste aux décideurs de tirer profit du passé, consolider le présent pour mieux assurer le vrai décollage du sport dans la ville de Kasbat Tadla.