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Les dépenses d'assistance technique étrangère aux administrations chiffrées à 9 MMDH Recourir aux compétences nationales et encourager le «made in Morocco»
La réalisation des objectifs des es stratégies préconisées par le Département du commerce extérieur est de nature à réduire la dépendance énergétique de notre pays vis-à-vis de l'extérieure d'une part, et de renforcer la compétitivité interne et externe de l'offre marocaine destinée aussi bien au marché locale qu'aux marchés extérieurs. Compte tenu des divers effets mentionnés entraînant une pression accrue sur la demande d'importation, il s'avère important de coordonner les différents instruments des politiques publiques selon une vision cohérente d'ensemble afin de parer aux effets indésirables et de garantir une certaine soutenabilité en matière d'équilibres fondamentaux de l'économie marocaine. Revisiter le projet de « marka maghribia » Compte tenu de la politique d'ouverture choisie par le Maroc, le marché marocain a connu une affluence importante de produits étrangers défiant toute concurrence, ce qui est une bonne chose pour le consommateur qui profite de la concurrence. Toutefois, la production nationale, notamment celle n'ayant pu opérer la mise à niveau nécessaire, a subi une concurrence rude constituant une menace de désindustrialisation de l'économie marocaine. A cet égard, une évaluation de la politique de mise à niveau des activités fragilisées par la politique d'ouverture s'impose, en vue de déboucher sur un plan de sauvegarde efficace et d'encouragement du « made in Morocco » à travers le renforcement de la qualité des produits marocains. Dans le même cadre, il convient de revisiter le projet de « marka maghribia » en vue de l'encouragement des marques marocaines pour en faire des champions aussi bien au niveau local qu'à l'international. La nouvelle vision de L'OFEC s'inscrit dans ce cadre. De même, il a été constaté que les dépenses d'importation des services d'assistance technique ne cessent de progresser en passant de 5 milliards de dirhams en 2006 à 9 milliards de dirhams en 2010 et 7 milliards de dirhams au titre des 8 premiers mois de 2011. Cette hausse est due notamment, au recours de plus en plus important aux prestations d'assistance technique étrangère destinée aux administrations publiques. De ce fait, il semble mieux indiqué d'encourager l'assistance technique marocaine en faisant jouer autant que faire se peut « la préférence nationale » de qualité et l'appui à la constitution des pôles de compétence dans ce domaine. Evolution des échanges commerciaux entre 1998 et 2011 Les transactions commerciales extérieures ont connu une augmentation synchronisée sur la période 1998-2008. Cette tendance haussière s'est infléchie en 2009 en raison des effets de la crise mondiale qui a commencé à se répercuter sur les économies des pays partenaires en 2008 et sur l'économie nationale en 2009. Ainsi, et en dépit d'un contexte national et international en mutation, avec des chocs exceptionnels à partir de 2008, le commerce extérieur marocain a réalisé des performances significatives, notamment durant les 5 dernières années. Les échanges commerciaux de biens et services ont enregistré une croissance annuelle de près de 8% de 1998 à 2002, avant de passer à un rythme de croissance annuelle moyenne à 2 chiffres pour atteindre 11% entre 2003 et 2011. De ce fait, le montant des transactions commerciales est passé de près de 205 milliards de dirhams en 1998 avant de doubler en 2006, de tripler en 2008, et de culminer à près de 682 milliards de dirhams en 2011, qui constitue une année exceptionnelle après celle de 2008. La dynamique des échanges commerciaux des biens et services a profité aussi bien aux exportations qu'aux importations. Si le rythme de croissance était de 7% aussi bien pour les importations que pour les exportations durant la période 1998-2003, sur la période 2004-2011, le rythme de croissance est passé à nouveau palier, évoluant à 2 chiffres, tant à l'importation qu'à l'exportation pour s'établir respectivement à 10% et 14%. Ceci montre que le rythme de croissance des exportations s'est significativement amélioré ces 8 dernières années (soit 4 points de plus que celui des importations), en dépit que le volume et la valeur ajoutée exportée restent encore faibles en comparaison avec les importations dont le montant est passé de 110 milliards de dirhams en 1998 à près de 230 milliards de dirhams en 2006 avant de tripler en 2011 (399 milliards de dirhams). Quant aux exportations, le montant était de près de 96 milliards de dirhams en 1998, avec un doublement également en 2006 pour s'établir à près de 282,5 milliards de dirhams en 2011. L'accroissement substantiel des importations entre 2006 et 2011 par rapport aux exportations n'a pas manqué d'impacter le solde de la balance commerciale des biens et services qui s'est aggravé en passant de 14 milliards de DH en 1998 à 117 milliards de DH en 2011, soit une hausse annuelle moyenne de près de 24%. Cette amplification a été induite par divers facteurs structurels et conjoncturels qui caractérisent l'économie marocaine dont le modèle de développement économique reste dans une large mesure basé sur la demande intérieure, et dont le commerce extérieur constitue une résultante des différentes politiques économiques (budgétaire, monétaire, sectorielles et formation). Le déficit commercial de biens et services a augmenté lentement entre 1998 et 2003. Ce n'est qu'à partir de 2004 que son rythme d'évolution s'est accéléré pour atteindre sa plus grande valeur en 2011, soit près de 117 milliards de DH. Toutefois, la balance des services demeure excédentaire, et contribue à l'atténuation du déficit du compte courant de la balance des paiements et ce, en dépit que l'excédent des services ait enregistré une baisses moyenne de près de 6% entre 2008 et 2011 après une croissance annuelle moyenne soutenu de près de 25% de 1998 à 2007. Ainsi, l'amplification du déficit commercial des biens et services s'explique par divers facteurs structurels et conjoncturels, notamment la hausse de la consommation énergétique générée par la flambée des cours internationaux et la demande supplémentaire induite par la dynamique de croissance de l'économie marocaine durant les 5 dernières années.