Crise dans les relations entre le Maroc et l'Organisation des Nations Unies ? La conversation téléphonique que SM le Roi Mohammed VI a eu avec M. Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, à l'occasion de l'Aïd El Fitr, est venue mettre fin à cette rumeur et clarifier la situation. Les Nations unies n'ont pas l'intention de «modifier les termes de leur médiation dans l'affaire du Sahara», a souligné en cette occasion M. Ban Ki-Moon, l'objectif de l'ONU restant la promotion d'une «solution politique au conflit acceptable par les deux parties». Les ennemis du Maroc et de son intégrité territoriale peuvent donc déchanter, non seulement les relations entre le Maroc et l'ONU ne connaissent aucune tension, mais il n'y aura par ailleurs aucun élargissement du mandat de la MINURSO. Les Nations Unies ont donc parfaitement compris la position du Maroc envers l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la question du Sahara, M. Christopher Ross, désavoué pour sa partialité. M. Ban Ki-Moon a clairement déclaré que son émissaire personnel et son nouveau représentant spécial vont s'en tenir à leurs mandats respectifs, qui est de faire avancer le processus de négociation et d'améliorer les relations entre le Maroc et l'Algérie, tout en supervisant les activités de maintien de la paix. Ainsi, la mission de chacun des fonctionnaires onusiens a été clarifiée et ses contours précisés. Encore un nouveau camouflet essuyé donc par les ennemis du Maroc, pour qui la question des Droits de l'Homme s'arrête à l'entrée des camps de la honte de Lahmada. Pour ceux qui souhaitent réellement la fin du conflit du Sahara et le retour des séquestrés des camps de Tindouf, en Algérie, à leur mère patrie, la solution existe et a reçu le soutien de la communauté internationale ; c'est la proposition d'autonomie élargie pour les provinces du sud du Maroc qui revient à instaurer la paix des braves. Le Maroc, n'en déplaise à ses détracteurs, voit au contraire son rôle sur la scène internationale reconnu et salué par l'instance onusienne. Pays siégeant actuellement au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non-permanent, le Maroc, qui participe de «manière significative» aux efforts de la communauté internationale pour «soutenir la stabilité et la sécurité en vue de prévenir les conflits au niveau régional et international», est considéré comme un «partenaire important» dans les opérations de maintien de la paix. M. Ban Ki-Moon a d'autre part salué le leadership de SM le Roi Mohammed VI et exprimé sa gratitude pour la contribution significative du Maroc au profit des Nations Unies. Les Marocains souhaitent plus que tout voir enfin s'achever le conflit du Sahara par le retour chez eux de leurs concitoyens des camps de Tindouf. Ils ont beaucoup plus à gagner d'une amélioration des relations avec leurs voisins algériens que de leur maintien à l'état actuel de fermetures des frontières. Mais encore faut-il que cette volonté soit partagée par le palais d'El Mouradia L'intégration maghrébine n'a que trop souffert du faux conflit du Sahara.