« Fa Dakkir, Ina Dikra Tanfaou Al Mouminine » « (...) Nous sommes, en effet, une nation qui aime le sport et qui se mobilise massivement et unanimement pour encourager et porter aux nues ses héros. Elle tire une immense fierté de les voir réaliser tant d'exploits et de voir le drapeau marocain hissé si haut dans les rencontres internationales (...) » Extrait de la Lettre Royale adressée aux participants des Assises Nationales du Sport de Skhirat en 2008. Hélas, non, une fois encore, la montagne accouche d'une souris, puisque le parcours de la délégation marocaine aux Jeux Olympiques 2012, si on exclu la médaille de bronze d'athlétisme remporté par Iguider sur le 1500 m, s'achève d'une manière impitoyable pour le sport national. Une fois encore le bon peuple a cru jusqu'au bout, pour ce petit rayon de lumière qui éclaira le paysage sportif national. A Londres, éclaboussé certes par l'affaire du dopage, le sport national a dévoilé ses insuffisances rédhibitoires et ses limites techniques, effaçant au passage la belle réputation des champions marocains qui ont hissé si haut le drapeau marocain. Aujourd'hui, la gestion du sport national ne doit pas rester un gag, mais une affaire d'Etat, certes les participants aux Jeux de Londres 2012 doivent donner des explications à l'opinion publique sur les performances de nos athlètes -toutes disciplines confondues-, mais aussi ceux qui sont restés à la maison, les disciplines d'haltérophilie, gymnastique, tir à l'arc, handball, basket-ball, volley-ball, la voile, water-polo, beach-volley, aviron, tennis de table...des fédérations qui se la coulent douce, alors qu'elles touchent belle et bien des subventions de l'Etat. Pourquoi pour ces fédérations les JO restent inaccessibles ? Manque de fabrique ou manque d'ambitions, puisque d'une olympiade à une autre, le sport national est désormais irrémédiablement lâché du peloton, pour faire figure de comparses. Demain, chez les éternels marchands d'illusions, ceux qu'on voit toujours au devant de la scène du sport national, ceux qui empestent le sport national, les idées ne vont pas manquer, tout est en place pour les quatre années à venir, l'horizon est dégagé, et tous d'un pas résolu pour ancrer à nouveau le sport national dans le gotha mondial, et on va lui donner de nouveaux moyens pour se développer. Bref, une nouvelle lettre pour la poste sportive. Il est temps pour en finir avec la tricherie. Il est bienveillant que le ministère de tutelle se montre ferme, rappelle aux fédérations leurs devoirs et la fondamentale de la philosophie du sport. Le ministère de tutelle ne doit pas rester passif devant la crise qui secoue le sport national. Le sport national est malade, très malade même. A Londres, le sport national est tombé du haut du pavé, avec des comptes dans le rouge !