Festivals, moussems et autres « hafalate » se poursuivent au pas de course comme s'il fallait tout arrêter vers la mi-juillet afin de laisser la place à Sidi Ramadan qui, cette année encore, enverra parasol, transat et tentes à l'abri jusqu'aux derniers jours d'août où des audacieux de la capitale recommenceront à traverser la plage de Sid El Yabouri à la nage. D'ici là, la fête bat son plein dans les petits patelins mais aussi dans les villes où des vacanciers débarquent sans prévenir dans les familles qui s'y attendaient un peu, sachant que tout arrive en cette période post-ramadanesque. Ils arrivent chez la tante de Meknès ou l'oncle de Fès, sans appeler sur le portable pour rendre leur séjour plus supportable ou sur le fixe qui fixe une fois pour toutes ceux qui reçoivent. Côté congé, des bureaux se vident, laissant un personnel frustré qui rêve de sable fin, de baignade sans fin et de veillées chaleureuses. Ceux qui sont partis en vacances sont bien plus nombreux que ceux qui attendront la fin du Ramadan pour se casser les dents sur des routes encombrées où il n'y aura plus que quelques jours de farniente avant la rentrée. stop. Qui suivra l'exemple ? Du rarement vu. L'Office National de l'Electricité éclaire les lanternes. Il vient d'envoyer une lettre où il annonce à ses clients qu'ils doivent présenter un état complet de leurs factures échues, mais non encore payées par l'Office, qui s'inscrit d'office dans une démarche originale qui mérite d'être signalée. L'ONE relance depuis quelques jours la Fénélec (Fédération Nationale de l'Electricité) pour qu'elle répercute l'information auprès de ses membres. Les entreprises sous-traitantes de l'ONE sont ainsi invitées à lui remettre un état actualisé de leurs factures non réglées, des cautions bancaires toujours retenues par l'Office ainsi que tout autre blocage particulier au niveau des paiements. La direction centrale de l'ONE a également demandé aux entreprises affiliées à la Fénélec de lui soumettre la liste des problèmes d'ordre administratif qu'elles rencontrent au niveau des directions régionales. Quand ça bouge dans l'administration, il importe de le signaler afin que ceux traînent les pieds suivent l'exemple. stop. Vingt plages parmi les 64 inscrites cette année dans le programme « Plage propres » ont obtenu l'écolabel « Pavillon bleu ». Pas de quoi pavoiser, car ça représente quoi 20 plages qu'on peut compter sur le bout des doigts sur un total de 64 ? Il faut savoir que des estivants dans le vent qui croient que la plage de Salé bien dessinée, ouverte sur l'Atlantique, est inoffensive, finissent par avoir de l'eczéma en fin de saison, surtout quand ils se baignent matin et soir. Tous les maires de la rive droite, maladroite sur ce sujet, le savent bien. La propreté de la plage était le dernier de leurs soucis : l'oued, avec tous ses fastes et sa poudre aux yeux, continue à recevoir des eaux usées provenant de Jbel Raïssi, Takkaddoum, El Youssoufia, El Karia, terra nulus pour les amateurs de chit et de « flit » quand ils aperçoivent au loin « shab el hal ». 20 plages hissent le « Pavillon Bleu », et les autres ? Des pavillons de toutes les couleurs comme le petit oiseau de toutes les couleurs pour parodier la chanson de Gilbert Bécaud. stop. Le Business Monitor International dévoile les perspectives du marché automobile marocain. Ainsi, selon le rapport, les ventes de voitures au Maroc ne croîtront pas aussi rapidement que la production, mais continueront à enregistrer une croissance régulière. Les prévisions annoncent le chiffre de 113.269 unités qui devraient être vendues en 2012, en hausse de 107.480 par rapport à 2011. En fait, les gens continuent à rouler et à se faire rouler. Crise ou pas crise, les constructeurs ont toujours la mainmise sur le secteur. De nombreux fonctionnaires qui gagnent juste ce qu'il faut, en souscrivant des crédits à droite et à gauche, pour ne pas frapper à la porte du voisin pour demander ceci ou cela, se serrent la ceinture pour pouvoir démarrer chaque matin leur Palio, histoire d'en mettre plein la vue aux « aâdyane » qui ne le sont pas en fait. Les Marocains, surtout les jeunes, passent un temps fou à bichonner leur « ghzala » du matin au soir. Ils passent de pièce en pièce pour rafistoler leur carcasse qui, contrairement à la bête de Chabrol, ne meurt pas. Dans un pays où la mécanique n'est pas née, la passion pour l'automobile est sans limite. Le Salon de l'auto vivra encore de beaux jours même si les prix des carburants montent en flèche. Ça roulera de Bab El Mrissa à Akkrach. stop. Comment font Eqdom et autres organismes de crédit, qui rendent bien des services, pour obtenir la liste d'éventuels clients à qui ils envoient une lettre standard où s'étalent toutes les formes de prêts : voiture, mobilier, travaux ou simplement prêt personnel pour financer un projet quelconque ? Pas encore de prêt pour les frais d'enterrement. Les funérailles au détail près, c'est pas dans les mœurs. Mais Eqdom, la CIMR et autre Salaf « bla kalaf » devraient vérifier si le client qu'on veut appâter n'a pas d'incident de paiement auprès de la Banque Centrale. Sinon, c'est du temps perdu pour les deux parties. Bank Al-Maghrib continue à empêcher les citoyens - durant dix ans ! – à emprunter un peu d'argent pour faire taire les gens à qui ils doivent de l'argent. Ce blocage met les bâtons dans les roues des usagers qu'on exclut injustement du circuit. 5 ans suffiraient à punir – « Allah ghafor rahim » pour tous ? - les inconscients qui ont signé deux ou trois chèques pour faire taire des grabataires. Quant à la liste d'Eqdom, baz... stop. Regrettables coquilles. Dans notre édition d'hier, il fallait lire Farid Benbarek, homme de théâtre, et Abdeljalil Lahjomri, homme de lettres qui fait honneur à la capitale. Ensuite, c'est Sania Gharbiya et non Gharbiva... stop. Affaire Khalid Alioua. Ceux qui avaient publié dans la presse les secrets qui relevaient de l'instruction, alors que nous sommes dans un Etat de droit, vont certainement jubiler maintenant que l'accusé qui fut porte-parole du gouvernement, à qui on avait confié le CIH pour redressement, est derrière les barreaux. Qu'il s'agisse de Khalid Alioua, Ben Allou ou Ben Brahim, les observateurs lucides souhaitent qu'on ne retrouve pas dans les journaux des règlements de comptes. Justice, rien que justice, quelle que soit la couleur politique. Tout le reste n'est que blabla. stop. Le ministère de la Culture - on ne dit plus Affaires culturelles - a raison de lancer une campagne pour aider les revues culturelles marocaines qui ont du mal à se faire une place dans les kiosques, entre un « Marie-Claire » pour les auditeurs de la chaîne Inter et un « Voici » pour les snobs d'ici. La presse francophile, sur papier glacé, occupe tout le champ de la presse écrite avec un budget pub qui donne des ailes aux fils de pub qui ne voient qu'un seul créneau. Dans le cadre de sa politique de soutien à la production culturelle nationale, le ministère de la Culture annonce le lancement de l'opération de réception des demandes de soutien concernant les revues culturelles marocaines, pour l'année 2012. Les responsables des revues culturelles qui seraient intéressés par cet avis sont priés de déposer leurs demandes auprès du bureau d'ordre de la Direction du livre, des bibliothèques et des archives, et ce, avant la date limite fixée au 11 juillet 2012. Enfin, le soutien dont parle le ministère ne doit pas être seulement financier, qui ne pourra profiter qu'aux matadors qui passeront à côté de la plaque. Il faut conseiller, guider et améliorer le contenu et le contenant des périodiques avant tout. stop.