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Séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants Abdelilah Benkirane prône la poursuite de l'action pour la libéralisation des prix des produits pétroliers et l'atténuation des effets du marché mondial sur le budget
Le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, a insisté, vendredi, sur la nécessité de poursuivre les efforts dans le sens de la libéralisation des prix des produits pétroliers et de la réforme de la caisse de compensation en vue d'atténuer les effets des fluctuations du marché international du pétrole sur le budget de l'Etat. S'exprimant lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants, M. Benkirane a indiqué que le gouvernement a pris la décision d'augmenter les prix des carburants dans le but d'alléger l'impact de la hausse des prix du pétrole sur le budget de l'Etat, précisant que cinq mois seulement sont venus à bout des fonds consacrés par la Caisse de compensation à ces prix et qui sont estimés à 23 milliards de dirhams, soit 80 pc du budget alloué à cette caisse. Il a indiqué que l'actuelle Loi de finances a été basée sur la prévision d'un prix de 100 dollars le baril alors que les prix du pétrole dans le marché mondial ont atteint 117 dollars le baril. Le gouvernement, a-t-il dit, était alors devant trois scénarios: soit diminuer les fonds alloués à l'investissement, qui «relance la dynamique économique», soit approfondir le déficit budgétaire, ce qui conduirait à l'augmentation de l'endettement ou augmenter les prix des carburants, concédant que le «dernier choix n'était pas facile et que le gouvernement s'attendait à des difficultés suite à cette décision». Il a, néanmoins, fait savoir qu'en dépit de «certaines manifestations notamment de la part des propriétaires de taxis», «la société a accepté et soutenu la décision du gouvernement». En réponse aux propos du Chef de gouvernement, les députés de l'opposition ont relevé que l'augmentation des prix des hydrocarbures a suscité «des mouvements sociaux», qualifiant de «hâtive» et d'»improvisée»la décision gouvernementale. Ils se sont demandés si la conjoncture actuelle demande une augmentation des prix des carburants et une aggravation du pouvoir d'achat des citoyens, estimant que la disparition de la Caisse de compensation conduirait à une augmentation, à des niveaux record, des prix qui affecteraient les catégories démunies en dépit des aides qui leur seront accordées. Les députés de l'opposition se sont en outre interrogés sur la catégorie qui supportera les décisions que «le gouvernement prend de manière unilatérale, sans que cela ne se fasse dans le cadre d'une stratégie économique», indiquant que les couches défavorisées ne sont pas en mesure d'accompagner et de supporter la cherté de la vie, particulièrement à la veille des vacances et de l'avènement du mois sacré du Ramadan.